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Les qualités des volailles labels ne devraient pas être altérées

Les qualités des volailles fermières et biologiques ne souffriront pas de leur mise à l’abri des passages d’oiseaux migrateurs susceptibles de véhiculer la grippe aviaire. Car d’autres critères importants interviennent dans le goût.

« Privées de récréation » pendant un mois, les volailles fermières ou biologiques élevées en plein air ou en liberté conserveront leurs qualités gustatives, assurent les groupements de qualité dans les départements qui adoptent l’élevage en claustration jusqu’au 1er décembre.

Quatre critères font la saveur et le caractère d’un poulet fermier, rappelle le porte-parole d’un de ces groupements : la rusticité, l’âge d’abattage, l’alimentation et la possibilité de sortir, qui n’arrive qu’en quatrième position. Le premier critère est la rusticité. Les souches de volailles élevées sur parcours ou en liberté sont à croissance lente. Cela implique une alimentation moins performante mais plus « naturelle», comprenant 75 % à 80 % de céréales et 20 % à 25 % de tourteaux protéiques (de soja, colza ou tournesol) ainsi que des éléments minéraux et quelques vitamines. Dans le cas de l’élevage biologique, cette alimentation végétale est à 95 % constituée de produits issus de l’agriculture biologique et d’au moins 65 % de céréales.

Un poulet Label rouge ou bio est abattu à deux fois l’âge, environ, d’un poulet standard : entre 80 et 110 jours (soit un peu plus de 11 semaines à près de 16 semaines). La différence est moindre chez la pintade, la Label rouge ou la biologique étant abattue à 14 semaines en moyenne contre 11 semaines ; aussi, la différence est-elle moins perceptible. Le parcours relève essentiellement du bien-être, ce que le bouclage en bâtiment, obligatoirement clairs et à lumière naturelle ne remet pas en cause.

En effet, les sujets fermiers ou bio disposent dans ces bâtiments de deux fois plus d’espace individuel que leurs congénères standards. Le seul méfait qualitatif attendu est la griffure, qui nuit à la présentation de la carcasse. La pintade, volaille d’un naturel actif, y est particulièrement sujette. Aussi les éleveurs de pintades vont devoir y être attentifs, spécule-t-on au CIP.

L’alimentation ne demandera pas d’adaptation, a priori, à la baisse d’activité. Il y a des régions où les volailles restent volontairement enfermées une bonne partie de la journée quand les conditions du dehors leurs sont désagréables, sans que leur régime soit changé.

L’enfermement est adopté par les élevages disposant de bâtiments suffisants et situés dans les 26 départements désignés par le gouvernement français. C’est le cas notamment des volailles de Janzé en Ille-et-Vilaine, de Challans en Vendée, Malvoisine dans l’Indre et la Somme ou de l’Orléanais. Il est impraticable pour les volailles des Landes élevées en liberté, où des dispositifs de protection contre les oiseaux migrateurs sont renforcés. Un certain nombre de « comités départementaux d’application» délibéraient vendredi matin dans leurs préfectures au sujet des politiques à adopter. Quant au maintien des Labels et mentions valorisantes, le ministre Dominique Bussereau s’est engagé à leur maintien. Pour l’heure, l’Inao a accordé sa dérogation aux IGP et AOC et la DGCCRF a diffusé une circulaire sécurisant les Labels rouge et bio, d’après le Synalaf (syndicat des labels avicoles de France).

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