Aller au contenu principal

Les filières bios veulent défendre leur spécificité

Le Synabio propose une TVA à 2,1% sur les produits bios.
© DR

Le Synabio, syndicat des entreprises engagées dans le bio, a beau mettre en avant la croissance accélérée depuis cinq ans (+21 % en 2016) de la consommation de produits biologiques et les externalités positives des filières bios en matière de santé publique, comme de protection de l’environnement et de revitalisation des territoires… deux représentants de ses rangs seulement vont participer aux quatorze ateliers des états généraux de l’alimentation.

De son côté la Fédération nationale d'agriculture biologique des régions de France (Fnab), appréhende une « mascarade », tant les promesses et annonces politiques se contredisent. On peut comprendre : bercée par les promesses du candidat Macron avant l’élection présidentielle, de porter à 50 % de la restauration publique les produits bios et locaux dans les cinq ans, et de faire tripler les surfaces en bio d’ici à 2021, reçue par Stéphane Travert moins de trois semaines après la nomination du ministre de l’Agriculture et ayant apprécié un « échange constructif » avec lui, la Fnab a déchanté quand ce dernier a annoncé le transfert de fonds du premier pilier vers le second pilier de la Pac.

Ce transfert de 4,2 %, loin de réserver 3 % « rien que pour le bio » comme le voulait la présidente de la Fnab, devra couvrir d’autres aides. Or, le besoin pour l’ensemble est estimé à 12 % de transfert par la Confédération paysanne. Les députés LREM s’en sont mêlés : Barbara Pompili, présidente de la commission Développement durable à l’Assemblée nationale préconisant la mise en place de contrats alimentaires territoriaux pour soutenir les filières bios, mais aussi locales. Jean-Baptiste Moreau (Creuse), Sandrine Le Feur (Finistère) et Matthieu Orphelin (Maine-et-Loire) ont invité le ministre à « donner des précisions sur les nouveaux dispositifs de soutien au bio qui pourront être mobilisés, au-delà des aides de la Pac ».

Proposition de TVA à 2,1 %

Si les régions sont gestionnaires des soutiens du second pilier de la Pac et des aides au soutien des agriculteurs biologiques, rien ne dit que leurs arbitrages iront en faveur de l’agriculture biologique. De l’avis général dans le monde agricole, et au Synabio aussi, leur gestion demande une clarification et plus de transparence. À l’assemblée permanente des chambres d’agriculture, on craint que les agriculteurs ne fassent les frais d’oppositions politiques avec le gouvernement. Pour autant, Stéphane Travert, a indiqué qu’il réunirait à la rentrée les conseils régionaux pour définir les politiques publiques de financement de l’agriculture bio et d'évoquer l'idée d'un fonds public-privé.

L’APCA, qui participera à quasiment tous les ateliers des EGalim, défendra forcément l’agriculture biologique, mais aussi plus généralement la diffusion des techniques bios et alternatives. Le Synabio de son côté avance des propositions pour « faire de la France le premier pays bio d’Europe » : 30 % de bio en restauration collective publique, contribution du Livret de développement durable et solidaire (LDDS), faire participer les agences de l’eau et les régions au fonds Avenir Bio, passer la TVA sur les produits bios à 2,1 %.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

pièce de boeuf argentin
Comment le bœuf argentin gagne les boucheries de France

Le succès des restaurants de bœuf argentin à Paris s’étend aux boucheries de luxe. Sa notoriété en Europe est soignée en amont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio