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VOLAILLE
Les atouts gagnants de la pintade

L’interprofession de la pintade montre, dans un webinaire faisant la part belle à l’élevage, comment une meilleure considération des consommateurs peut profiter aux distributeurs.

35% des pintades sont élevées en plein air, car label Rouge ou AB. © Gaby Stein pour Pixabay
35% des pintades sont élevées en plein air, car label Rouge ou AB.
© Gaby Stein pour Pixabay

La pintade est une volaille rustique produite à 85 % en France, élevée dans toutes les régions et selon des modes variés, abattue dans une trentaine d’abattoirs et disponible sous forme de découpes et de produits élaborés. Ce sont des faits que rappelle le Comité interprofessionnel de la pintade (CIP), dans un webinaire le 9 juin 2021. Le CIP y démontre aussi comment mieux rentabiliser les rayons libres-services et traditionnels grâce à la pintade. Le président du CIP, Jean-Louis Zwick, souligne qu’une promotion en grande distribution en juillet 2020 avait fait grimper de 21 % les ventes ; le signe, en déduit-il, qu’une bonne visibilité est suivie de bons effets.

Les détaillants savent qu’ils ne sont pas les seuls canaux de distribution. Une pintade sur deux est en effet vendue à la restauration. Dans ce circuit, les trois quarts des chefs achètent des pièces entières. L’exportation représente 19 % de la production (ce pourcentage est de 2019) – à noter qu’à l’exportation, la France est en concurrence avec l’Italie et la Pologne. S’agissant de la consommation à domicile, la vente directe représente 14 % des volumes, les marchés et foires 9 % et les bouchers-volaillers artisanaux 12 %.

Un consommateur prêt à payer

Qui sont les consommateurs ? Tous circuits confondus, ce sont à 73 % des personnes de moins de 55 ans (d’après une enquête commandée en 2018 par le CIP au Cabinet Vallemayre). Dans les circuits des détaillants, l’amateur dominant de pintade a un profil particulier, d’après les données Kantar présentées par Marion Beschu, category manager à LDC : il a plus de 65 ans, est de catégorie CSP+, appartient à un foyer d’une ou deux personnes et est engagé (sur le local, la qualité, le bien-être animal, etc.).

La pintade se distingue par un prix au kilogramme supérieur de 3 euros à celui du poulet chez les distributeurs généralistes (source Kantar CAM P04 de 2021). Elle a un taux de pénétration de 12 % et un foyer en achète une fois et demie par an. Afin de dynamiser le rayon libre-service, Marion Beschu recommande de présenter 21 % de découpes au lieu des 14 % actuels, de présenter la pintade entre le lapin et le canard, sous un segment « plaisir et découverte », comprenant le canard, les abats, confits, produits fumés et andouilles/andouillettes. Elle suggère de répondre aux attentes de bien-être animal en augmentant la part de pintade fermière (d’aujourd’hui 59 %).

Naturalité et santé

Pour donner de la valeur ajoutée au rayon traditionnel, Mikaël Kervella, représentant de Savel, a recommandé de mettre l’accent sur la naturalité au travers du lien à l’élevage, sur le triptyque « origine + label + alimentation », sur le goût et le plaisir. Un troisième argument, nutritionnel, a été présenté par Laurence Plumey, médecin nutritionniste : avec 20 à 25 % de protéines pour 100 grammes, sa richesse en fer et en vitamine B, ses 2 à 3 % de gras seulement, elle présente une densité nutritionnelle supérieure au poulet, et convient parfaitement à un régime pauvre en graisse.

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