Le Synalaf fait une proposition de guide pratique anti-viral
Toutes dehors ! Les volailles fermières et biologiques doivent s’élever en plein air ; c’est une condition de reconnaissance par le consommateur, a établi Conseil d’administration du Synalaf alors que l’enfermement dans les bâtiments a été jusqu’à présent posé comme l’un des principes de base de la protection des élevages contre l’influenza aviaire hautement pathogène.
Afin de préserver le plein air même en présence du virus sur le territoire national, le Conseil d’administration a élaboré un guide de bonnes pratiques à 4 niveaux. Ces bonnes pratiques doivent protéger les élevages en plein air des contaminations sans recours à l’enfermement ni à l’installation de filets, considérée comme trop contraignante. Ce projet auquel a participé l’Itavi attend l’agrément de la DGAL. Il est envisagé de l’annexer à la notice volailles des Label Rouge.
Le retour des effaroucheurs
En premier lieu, ce guide recommande, à partir du niveau 2 (présence d’oiseaux grippés dans les couloirs de migration imposant en principe l’enfermement) d’éviter tout transfert de virus d’un lieu à un autre ou d’une bande à une autre. L’éleveur doit enfiler une combinaison dédiée à chaque bande de volailles ou à son site de stockage. Cela passe aussi par la désinfection des chaussures et des matériels, la mise à l’abri des aliments et de la paille. Les mammifères comme les chiens et chats ne doivent pas pouvoir pénétrer là où sont les volailles, les aliments ou la paille. Les basses-cours attenantes aux élevages sont à proscrire. Puisque toute pénétration de véhicules sur l’exploitation est un facteur de risque, celle des camions de livraison des aliments en est un ; aussi, les silos de stockage doivent-ils en principe se situer à l’écart des bâtiments ou parcours. L’usage des eaux de surface est interdit, cela dès le niveau 1 (risque modéré actuel).
Les parcours eux-mêmes sont dénués de points d’eau ou alimentaires (dès le niveau 1) afin de ne pas attirer d’oiseaux sauvages.
Ils sont aussi équipés d'« effaroucheurs », plus probablement visuels que sonores pour tenir ces derniers à l’écart. Ces effaroucheurs sont déjà éprouvés en élevage, toutefois le Synalaf requiert un travail de l’Itavi pour établir scientifiquement leur efficacité.
La taille des parcours est réduite au niveau 3. Ainsi, le Synalaf souhaite que le confinement soit évité même en cas d’élevage contaminé sur le territoire national, cela en dehors des périmètres de sécurité définis dans ce cas.
Les groupements de qualité se chargeraient de diffuser les recommandations et de contrôler l’application de ce guide de bonnes pratiques antivirales. Leur action serait évaluée par les organismes certificateurs à l’occasion de leurs audits.