Aller au contenu principal

Le riz bio se structure en Camargue

Le marché du riz camarguais oriente certains producteurs vers des niches plus qualitatives comme le bio.

La Camargue, région quasi-exclusive de production du riz français, redessine doucement ses contours, ou le bio pourrait apparaître comme une possible alternative à la pollution et à la chute des cours. Aujourd’hui, il reste 18 000 hectares (contre 25 000 il y a 40 ans) et 200 producteurs environ. « Mais la moitié de leurs revenus proviennent des subventions de la PAC, provoquant un malaise et tirant la production vers le bas», déplore François Callet, président du syndicat des riziculteurs français (à 99 % camarguais). M. Callet déplore le manque de fongicides et pesticides disponibles sur le marché français, « la moitié des références de l'Espagne ou de l'Italie, le tiers en herbicides». Le riz en Camargue est un petit marché, peu intéressant pour la recherche.

Mais les défenseurs de l'environnement, eux, s'inquiètent davantage de l'impact des intrants sur le milieu. Alors pour défendre la riziculture, indispensable à l'équilibre hydrologique de la Camargue, près d'une trentaine de producteurs se sont lancés dans le bio, même M. Callet qui en « fait 20 % depuis cinq ans». Le riz conventionnel suppose des rotations de 3 ou 4 ans avec des cultures sèches. « En bio, c'est impossible car dès la première année les herbes croissent plus vite que le riz», reconnaît Serge Griotto, l'un des pionniers du bio avec son père dans les années quatre-vingt. « On fait un an ou deux de riz, puis des lentilles ou du blé, sur des parcelles de 2 ha pour une gestion fine de l'eau ». Le bio, selon lui, rapporte un tiers de moins, 30 à 35 quintaux l'ha contre 55 à 60 en conventionnel. « Avec le risque d'une perte de 40 à 70 % ».

Dans cette aventure, il est soutenu par la holding « Heureuse Camargue ». L'idée : « Regrouper les producteurs de riz bio autour d'une économie identitaire de la région, diminuer la part de la PAC sans réduire leurs revenus et ne garder que le meilleur, du premier au dernier grain », explique le directeur, Yannick Barré. « Développer une culture du riz comme on l'a fait avec l'huile d'olive », avec une attention particulière portée à l'emballage. « On veut faire de la haute couture », résume Serge Griotto. L’aventure va se concrétiser dans les prochains jours, avec la mise en rayon des premiers paquets.

Rédaction Réussir

Les plus lus

rayon viande hachée
Qu’est-ce qui pourrait faire baisser les prix des bovins en Europe ?

Alors que toute l’Union européenne affiche des prix records pour ses bovins, un petit tassement s’est fait sentir en Irlande…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 16 mai 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

viande bovine en barquette au supermarché
Hausse des prix des bovins : la consommation de viande bovine marque le pas

La forte hausse des prix des bovins ne s’est pas encore totalement répercutée sur les prix de détail, mais les achats des…

bovins parqués dans une foire agricole en australie
Bovins : en Australie, des abattages massifs et des prix en baisse à cause de la sécheresse

En Australie, les éleveurs sont contraints par la sécheresse et le manque de fourrage à faire abattre massivement leurs…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 23 mai 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 02 mai 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio