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Protéine végétale
Le quinoa d’Anjou a le vent en poupe

La filière s’attend à une progression de l’ordre de 35 % de ses ventes cette année. La récolte des 200 agriculteurs engagés dans la culture du quinoa pourrait atteindre les 3 500 tonnes avec des conditions optimales.

Les tout premiers semis de quinoa ont démarré en Anjou à la fin février. Mais le gros de la campagne 2020 des agriculteurs adhérents de la Coopérative agricole du Pays de Loire (CAPL) s’est déroulé après la mi-mars. Avec retard sur le calendrier prévu, du fait des fortes pluies de l’automne et de l’hiver sur la région. « L’été dernier le rendement avait été affecté par la canicule, nous avons intérêt à semer le plus tôt possible », relève Jason Abbott, dirigeant de la société Abbottagra, qui fournit en semences et accompagne les agriculteurs de la CAPL se diversifiant dans cette culture alternative. Ils sont cette année 200 à semer l’équivalent de 2 500 hectares de quinoa. La récolte de l’an dernier, fortement pénalisée par les fortes chaleurs, avait été réduite à 1 500 tonnes. Si les conditions sont favorables, la production attendue pour cette année tourne autour des 3 500 tonnes. Un tel tonnage permettrait à la CAPL de reconstituer des stocks, le quinoa ayant la faculté de se conserver plusieurs années en silo réfrigéré. Mais aussi de répondre à la demande croissante du marché pour un quinoa français de qualité, notamment de la part des industriels. Grâce à de nouveaux débouchés dans l’industrie agroalimentaire et dans la distribution, couplée à des achats en progression chez ses industriels historiques, la filière quinoa d’Anjou a vu ses volumes de ventes augmenter de 25 % entre 2018 et 2019 et escompte une nouvelle progression de 35 % en 2020.

Lancement d’un quinoa bio

Seule 10 % de la production est vendue en direct sous la marque Quinoa d’Anjou, en GMS à Système U, dans 150 magasins vrac et épiceries fines ou encore sur deux sites de vente en ligne, l’un grand public et l’autre dédié aux professionnels. Le reste est destiné aux partenaires industriels, transformé, reconditionné, intégré à des mélanges, des plats ou des salades, redirigé vers la MDD et la RHD… Ces débouchés connaissent une progression régulière. « De nouveaux industriels sont venus nous chercher », confirme Maud Abbott, cogérante d’Abbottagra, chargée de la commercialisation du quinoa d’Anjou. Monoprix et Lustucru font par exemple partie de ces nouveaux partenaires.

De nouveaux industriels sont venus nous chercher

La filière pourra en 2021 proposer à ses clients un nouveau produit. À côté du quinoa blond (deux tiers des surfaces) et du rouge (un petit tiers), 30 hectares de quinoa noir ont été plantés cet hiver. « La graine est un peu plus ferme et son goût plus prononcé », indique Jason Abbott qui travaille sur cette variété depuis 2012 dans sa ferme expérimentale à Longué-Jumelles (Maine-et-Loire). L’autre nouveauté annoncée par la filière, qui travaille sans herbicide, est le lancement cette année d’une gamme de quinoa d’Anjou biologique sous la houlette de Biograins, filiale de la CAPL. « On a toujours fait un peu de bio, sans le dire, car la production n’était pas assez fiable pour répondre à une demande. Aujourd’hui, nous pouvons développer cette production », annonce Jason Abbott. Des références de quinoa bio pour les particuliers et pour les professionnels seront disponibles vers la fin du premier semestre.

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