Le prix du porc sous les 1,5 €/kg à Plérin, l’Allemagne perd 10 centimes
Le marché du porc européen repart sur une nouvelle baisse généralisée cette semaine. En France, le prix du porc reste en dessous du prix de revient, ainsi les éleveurs rencontrent déjà des pertes conséquentes. La profession s’inquiète des retombées pour l’ensemble de la filière.
Le marché du porc européen repart sur une nouvelle baisse généralisée cette semaine. En France, le prix du porc reste en dessous du prix de revient, ainsi les éleveurs rencontrent déjà des pertes conséquentes. La profession s’inquiète des retombées pour l’ensemble de la filière.
En France, le prix du porc continue de reculer de quelques millièmes. Désormais fixé à 1,495 €/kg carcasse, le cours se maintient aux niveaux de mars 2022. Plus tôt dans la semaine, la FRSEA et Jeunes Agriculteurs Pays de la Loire et Bretagne alertaient sur les conséquences « désastreuses pour les éleveurs et pour l’ensemble de la filière » d’un passage sous la barre symbolique des 1,50 €/kg.
Le prix du porc français sous son coût de revient
Cette situation de baisse entamée depuis juillet 2025, place désormais les prix largement en dessous du coût de production du porc, estimé à 1,892 €/kg. La FRSEA et les JA des Pays de la Loire et de Bretagne appellent ainsi l’ensemble des acteurs de la filière à intervenir pour rétablir un équilibre : « Aujourd’hui, les éleveurs perdent en moyenne 17 € par porc. Si la situation perdure, ce sont des centaines d’exploitations et des milliers d’emplois qui disparaîtront. » Les abattages restent dans les normales de saison selon le MPF.
Le reste de l’Europe en baisse
En Allemagne, le cours chute de dix centimes. Cette baisse est réclamée par les abattoirs, confrontés à des volumes de porcs abondants qui s’accumulent depuis plusieurs semaines, en raison d’un ralentissement des commandes en magasins. Le Danemark et les Pays-Bas enregistrent également une chute de leur prix directeur. Cette tendance généralisée, initiée par les Pays-Bas la semaine dernière, replonge les principales places de marché européennes dans une spirale baissière. Un signal préoccupant à l’approche des fêtes de fin d’année.