Légumineuses : quel effet de la logistique sur les prix ?
Une étude commanditée par le ministère de l’Agriculture analyse l’enjeu logistique au regard du développement des marchés de graines riches en protéines.
Une étude commanditée par le ministère de l’Agriculture analyse l’enjeu logistique au regard du développement des marchés de graines riches en protéines.
Les coûts logistiques sont prépondérants dans les prix des graines protéagineuses payés par les industries de transformation. Ce fait est mis en lumière par une étude que vient de publier le Centre d’études et de prospective du Masa (Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire), intitulée « La logistique des légumineuses en France ». Les facteurs de ces coûts sont divers : taille critique, dispersion, aléas de production préjudiciables aux investissements, et aussi diversité des cultures et des cahiers des charges. Cette étude s’intéresse en particulier au soja et autres protéagineux (féverole et pois), à la luzerne ainsi qu’aux légumes secs (lentilles, pois chiche, haricot) plus spécialement destinés à l’alimentation humaine, ceci dans différents bassins de culture.
Jusqu’à 37% du prix de vente
Les coûts analysés sont de 2019. Le coût logistique varie, selon les études de cas, de 6 à 37 % du prix de vente sortie OS (Organisme stockeur), selon la synthèse. « Les coûts recensés, de 12 à 370 €/t commercialisée (hors opérations de tri optique, conditionnement ou première transformation), sont élevés comparativement à des cultures comme les céréales, pour lesquelles les coûts logistiques globaux vont de 20 à 50 €/t (figure 4), soit environ 10 à 20 % du prix de vente des céréales en 2019 », peut-on lire. Il apparaît cependant que les coûts logistiques élevés sont souvent en partie compensés par de meilleures valorisations.