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Volaille, grippe aviaire : le nouvel abattoir de Galliance attend la reprise

La coopérative Terrena a inauguré le 14 avril ce nouvel outil, dans lequel près de 45 millions d’euros ont été investis. Dédié aux filières différenciées, l’abattoir tourne actuellement au ralenti du fait de la grippe aviaire.

Galliance, le pôle volaille de la coopérative Terrena, a inauguré le vendredi 14 avril son nouvel abattoir d’Ancenis (44), dédié aux volailles sous signes de qualité (bio, Label rouge, marque Nouvelle Agriculture) et aux produits festifs. L’investissement, destiné à renforcer la compétitivité de ces filières différenciées, s’élève à près de 45 millions d’euros sur deux ans. Le projet a été soutenu à hauteur de 5,6 millions d’euros par France Relance, FranceAgriMer, la Région Pays de la Loire et des Certificats d’économie d’énergie (CEE). D’une dimension de 18 000 m², le nouvel outil se substitue à un abattoir de 8 000 m², qui sera détruit pour laisser place aux futurs projets d’extension de Laïta à Ancenis. Avec cet investissement, inscrit dans la stratégie Terrena 2030, Galliance « repart pour quarante ans, ce qui correspond à une génération d’éleveurs », observe Arnaud Poupart-Lafarge, directeur général de Galliance. L’abattoir est approvisionné par 600 exploitations situées dans un rayon de 100 kilomètres autour d’Ancenis. 

Le bien-être animal pris en compte

Opérationnel depuis septembre dernier, l’outil tourne actuellement au ralenti, au rythme d’un à deux jours par semaine, du fait de la grippe aviaire. La remise en place a été faite pour environ la moitié des éleveurs approvisionnant l’abattoir et Galliance espère retrouver ses pleines capacités de production au deuxième semestre.

Face à la persistance du virus de l’influenza aviaire, le nouvel outil répond aux exigences des mesures de biosécurité les plus renforcées. Tous les camions de ramassage disposent d’un système de désinfection embarquée et la station de lavage des caisses et des camions a été complètement revue. L’accent a aussi été mis sur le volet bien-être animal, des ONG spécialisées comme l’OABA et le CIWF étant associées à la conception. Les camions ont été équipés de bâches perforées permettant une maîtrise des températures. Fermé, ventilé et tempéré, le quai de réception, sous lumière bleue afin de réduire le stress des poulets, débouche sur un tunnel d’anesthésie au CO2. « Cet abattoir sera compatible avec les futures exigences de l’European Chicken Commitment », précise Arnaud Poupart-Lafarge. Afin d’assurer le bien-être des salariés et leur pérennité dans l’emploi, l’ergonomie de chaque poste a été revue en groupes de travail. Flux en ligne limitant les opérations d’accrochage et de décrochage, robotisation et automatisation réduisent la pénibilité tandis que le ressuyage en ligne abaisse de 24 h à 6 h le temps de process global. Cette hausse de productivité fait passer la capacité du site de 400 000 à 550 000 animaux par semaine avec le même nombre de salariés (260).

Le cap maintenu sur le bio

Pour Dominique Grasset, président de Galliance et éleveur, ce nouvel outil traduit « une stratégie d’accompagnement et de développement de nos adhérents, grâce à des productions plus rémunératrices et plus durables ». Les signes de qualité pèsent lourd chez Terrena, avec 10 % de l’activité volaille en bio, 10 % en label Rouge et 20 % sous la marque maison Nouvelle Agriculture. Une orientation qui n’est pas remise en cause par les difficultés conjoncturelles du bio. « Nous restons persuadés qu’il faut continuer à développer des offres d’agriculture biologique », souligne Arnaud Poupart-Lafarge. A court terme, la coopérative réfléchit à proposer à ses éleveurs bio d’autres productions. « La polyvalence peut nous apporter un peu de résilience », conclut Dominique Grasset.

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