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Le Nantais Miti change de dimension

Ancien biologiste de l'Ifremer et du Groupe Adrien, Pierre Roffino a créé Miti en 2002.
© Th. G.

Après avoir travaillé dix ans pour l’Ifremer sur des élevages de crevettes en Asie et en Polynésie, puis dix ans au sein du groupe Adrien, Pierre Roffino, biologiste de formation, a créé sur Nantes sa société Miti en 2002. Deux associés, Alain Renaux et Bruno Amoros, l’ont rejoint dans cette entreprise indépendante spécialisée dans les produits élaborés de la mer, essentiellement les crevettes.

Miti a connu sur les derniers exercices une croissance soutenue, autour de 8-10 % chaque année, et a réalisé un chiffre d’affaires de 16,5 millions d’euros en 2016. La société emploie 67 salariés en CDI, ses effectifs dépassant les 100 personnes sur les pics que constituent la fin d’année et la saison estivale. Ses produits, crevettes, mais aussi moules et céphalopodes, sont en effet associés à une consommation festive et apéritive, un segment en forte croissance.

Dotée d’un service R & D, la PME sort une dizaine de nouveaux produits chaque année. Elle a lancé pour cet été une gamme de tapas, constituée de crevettes et de moules marinées. Miti fournit essentiellement les rayons marée de la GMS, avec sa marque ou en MDD. Apportant des produits à valeur ajoutée, elle se doit d’être irréprochable en matière de qualité et de sécurité sanitaire.

Miti travaille exclusivement des crevettes d’élevage provenant d’Amérique latine et d’Asie du Sud-Est et privilégie les labels Bio et ASC. « Ce sont des producteurs que je connais bien. J’ai audité toutes les fermes, et je retourne sur les sites régulièrement. Nous ne faisons pas d’achats spots sur le marché et n’achetons pas sur les zones à risques comme l’Inde, le Vietnam ou la Chine », précise Pierre Roffino.

La RHF et l’export en ligne de mire

Présent dès l’origine sur le Min de Nantes, Miti y a d’abord exploité un atelier de 200 m². La société occupe aujourd’hui 2 200 m², mais sur trois bâtiments éclatés. Elle va donc saisir comme une véritable opportunité le transfert du Min vers Rezé. Elle s’implantera à la fin de l’été 2018 dans un bâtiment de 4 000 m² situé sur le pôle agroalimentaire qui jouxtera le Min.

Miti va par ailleurs installer au sein du marché de gros une plateforme logistique de 2 000 m² pour ses préparations de commandes et expéditions. L’investissement immobilier s’élève à 5,5 millions d’euros, la société nantaise louant ses locaux à la SEM Loire Océan Développement. Avec cet outil, Miti se retrouve en capacité de doubler sa production, actuellement à 1 500 tonnes, « voire de la tripler », indique Pierre Roffino. « Nous allons faire évoluer nos process dans un objectif de réduction des coûts énergétiques, d’amélioration de la productivité et de diminution de la pénibilité », ajoute-t-il.

La société compte développer ses marchés et investir des débouchés où elle est peu présente, comme la RHF et l’export. Traitant ses produits avec un ferment lactique, elle mise sur les hautes pressions (cf. encadré) pour allonger la DLC de ses crevettes et les emmener plus loin. Quant à l’emploi, Miti envisage dix à quinze créations de postes d’ici à 2020 en fonction de l’évolution de ses volumes.

Un nouveau site pour HPP Atlantique

Créée il y a deux ans par Miti et des partenaires (Fleury Michon, Tallec, PP Fruits), la société HPP Atlantique est spécialisée dans la pasteurisation à froid par haute pression. Un procédé qui permet d’allonger la conservation de certains produits en préservant leurs qualités nutritionnelles et leur goût. HPP et sa machine d’une capacité de 100 litres vont également quitter le Min de Nantes et se transférer courant 2018 dans l’ancien abattoir Multilap à Saint-Crespin-sur-Moine. HPP pourrait s’y doter d’une seconde machine. Dirigée par Jean-Sébastien Tamisier, ancien directeur en recherche et innovation de Fleury Michon, HPP est prestataire pour la recherche et la production industrielle de PME et de gros groupes.

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