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Le Muscadet se remet en question

Un plan d’envergure a été mis en place cet été pour améliorer la perception de l’AOC Muscadet

Depuis peu, le vignoble nantais s’est décidé à lancer un plan d’action pour son produit phare, le Muscadet. Ce vin blanc dont près de 100 millions de bouteilles sont vendues chaque année, souffre d’une image de produit bas de gamme, due à un prix de vente trop faible et à une forte présence en hard-discount. De quoi réveiller le Comité interprofessionnel des vins de Nantes (CIVN) qui vient de mettre en œuvre un « nouveau plan professionnel », qui s’étalera sur deux ans, pour faire remonter prix et qualité.

L’interprofession entend d’abord réduire la production de 10 à 15 % d’ici 2006 pour atteindre 630 000 hectolitres par an. « Avec les départs en retraite, 5 000 hectares vont changer de main dans les cinq ans à venir. Le but est de pratiquer l’arrachage sur les terroirs de moindre qualité », explique Agnès Aubin, chargée du projet auprès du CIVN.

Le conseil général de Loire-Atlantique participe à ce plan avec une subvention de 2 360 euros par hectare arraché hors de la zone d’appellation, qui s’ajoutera aux 6 300 euros versés par l’État par hectare à l’arrachage. Parallèlement, le CIVN va réduire le territoire de l’appellation pour améliorer la « structure qualitative du vignoble ».

Autre cheval de bataille, une meilleure « lecture » du produit. Dorénavant, le Muscadet sera hiérarchisé en trois niveaux d’appellation par une commission indépendante regroupant une dizaine d’experts dont les travaux pourront s’appuyer sur deux études sensorielles afin de s’adapter aux attentes des consommateurs, en France comme à l’export. Le troisième et dernier objectif concerne l’accroissement de la force de frappe commerciale du vignoble, associé à un renforcement de la politique de communication, avec l’appui du conseil régional des Pays de la Loire. Enfin, le CIVN envisage de se rapprocher d’InterLoire, qui regroupe déjà producteurs, coopératives et négociants des vignobles d’Anjou, du Saumurois et de Touraine. Une façon de « tirer le meilleur parti des actions de marketing, études mais aussi de communication » existant déjà pour les vins de Loire.

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