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Le label MSC soutient la sardine de bolinche


Entre mai et octobre, les bolincheurs pêchent 16 000 tonnes de sardines.
La flottille des 26 sardiniers bretons est considérée aujourd'hui comme la plus rentable de toute la flotte de pêche bretonne. La labellisation MSC obtenue en 2010 a donné un coup de pouce au travail engagé par les bolincheurs.

En une dizaine d'années, ces unités de 14 à 15 mètres travaillant à la bolinche (filet tournant) de nuit entre mai et octobre sur la bande côtière du sud-Bretagne sont parvenues à presque doubler le prix de vente de leurs sardines. « Ils ont réalisé l'an passé 12 millions d'euros de ventes pour une production de 16000 t, contre 5-6 millions d'euros en 2003-2005 pour 12 000 t de sardines », explique Thierry Guigue, directeur adjoint de Pêcheurs de Bretagne, organisation de producteurs à laquelle adhèrent pratiquement tous les bolincheurs de Bretagne. Jusqu'à la fin des années 90, on considérait cette flottille comme appartenant à un temps révolu. Production abondante mais faiblement valorisée, bateaux vieillissants, moyens de conservation minimalistes… Dans les années 2000, producteurs et conserveurs commencent à parler qualité autour de la sardine label Rouge. Le cahier des charges prévoit d'améliorer la conservation du poisson dans des cuves réfrigérées. Les sardiniers investissent et la valeur commerciale de leur produit aug-mente. Les acheteurs absorbent les hausses en augmentant eux-mêmes la valeur des produits qu'ils commercialisent. Les conserveurs en diversifiant leur gamme, le surgélateur exportateur Makfroid (Douarnenez) en investissant dans la surgélation en unités de vente et les opérateurs du frais en développant la vente de filets de sardines.

60 à 80 centimes du kilo contre 38 en 2000

En 2010, l'écolabellisation de la pêcherie en MSC conforte l'édifice mis en place en quelques années. « On était payé 38 centimes du kilo de sardines jusqu'aux années 2000, c'est désormais entre 60 et 80 centimes », explique Gaétan Lappart, président de l'Association des bolincheurs de Bretagne. Les sardiniers bretons – ils limitent eux-mêmes le nombre de licences à 27 – sont très attachés à l'écolabel. Leur association paiera le coût de l'audit quinquennal (30000 €, selon Gaétan Lappart) pour préserver leur production et leur marché. Autrefois vieillissante, la flottille intéresse des armements constitués pour diversifier leurs activités, son ratio chiffre d'affaires sur charges étant un des meilleurs de toutes les pêcheries. Les bolincheurs suscitent de fortes rivalités en mer notamment de la part des ligneurs qui les accusent régulièrement de piller les fonds sur la bande côtière et de casser le marché en mulet, dorade grise, bar… Et ce, en dépit des mesures de gestion qu'ils se sont imposées pour moduler la production selon la saison.

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