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RSE
Le groupe Triskalia obtient la certification HVE 2

L’organisation de producteurs de légumes de Triskalia vient de décrocher la certification environnementale HVE de niveau 2. Le groupe coopératif fait un pas de plus vers l’agroécologie. Reportage.

La certification Haute valeur environnementale (HVE), délivrée par le ministère de l’Agriculture depuis 2012, valide les bonnes pratiques en matière de gestion de l’eau, de réduction des traitements chimiques, du bon usage de la fertilisation et d’actions en faveur de la biodiversité. Elle comporte trois niveaux : le premier se contente d’observer le respect des règles environnementales, le deuxième identifie des obligations de moyen et le troisième récompense ceux qui s’astreignent à des obligations de résultat.

L’organisation de producteurs (OP) de légumes de Triskalia compte 600 producteurs bretons qui produisent 120 000 tonnes de pois, haricots, épinards, choux-fleurs, brocolis, notamment pour Gelagri (170 M€ de CA pour 175 000 t de légumes surgelés) avec sa marque Paysan breton. Son obtention du référentiel HVE de niveau 2 traduit l’orientation de la coopérative en matière de RSE et récompense les efforts continus du groupe dans le cadre d’Agri Confiance.

Se positionner comme le leader de l’agroécologie

Triskalia, premier groupe coopératif breton avec 16 000 adhérents pour 1,9 milliard d’euros de chiffre d’affaires – qui a entrepris une opération de fusion avec d’aucy dans Eureden –, a pour objectif de « se positionner comme le leader de l’agroécologie », dit le groupe. À ses yeux, ce type de démarche est la meilleure manière de se différencier des offres banalisées et souvent importées qui pullulent sur le marché de la restauration.

Quelle valorisation ?

Les producteurs de légumes de l’OP Triskalia ont appris depuis plusieurs années à travailler différemment. En épinards par exemple, la protection fongicide a été arrêtée sur plus de la moitié des surfaces, indique Triskalia. Et ce, bien que le légume soit très sensible au mildiou. De la même manière, seulement 6 % des surfaces d’épinards ont fait l’objet, l’an passé, d’une protection insecticide grâce au piégeage d’insectes. En matière de gestion de l’eau, les producteurs implantent des sondes d’irrigation pour économiser l’eau sur les cultures.

Mais pourquoi ne pas avoir demandé le niveau 3 ? « Parce qu’il réclamait de certifier l’ensemble de l’exploitation agricole avec des producteurs qui bien souvent conduisent plusieurs ateliers, notamment de l’élevage », explique Georges Galardon, président de Triskalia. Pour l’heure, le référentiel HVE de niveau 2 paraît suffisant à Triskalia pour apporter au marché la preuve de son engagement environnemental. « Mais il nous empêche d’utiliser le logo HVE directement auprès du consommateur », précise-t-il. De fait, Gelagri travaille le marché de la restauration avec quelques milliers de tonnes aujourd’hui.

Reste à obtenir du marché une valorisation de ces pratiques environnementales, forcément un peu plus coûteuses que les pratiques habituelles, notamment en matière de main-d’œuvre. Demain, d’autres filières du groupe s’inscriront-elles dans la même démarche ? « Nos producteurs laitiers engagés, eux aussi, dans Agri Confiance pourraient à un moment donné demander la certification HVE. Mais cette démarche n’aura de sens que si nos partenaires dans Laïta, Even et Terrena la suivent aussi », poursuit Georges Galardon.

Intérêt croissant pour ce référentiel

Selon le ministère de l’Agriculture, il y avait, au 1er janvier 2019, 1 518 exploitations certifiées en HVE en France. Un tout petit nombre parmi les quelque 410 000 à 420 000 exploitations agricoles françaises. Mais ce chiffre devrait rapidement progresser. Du fait de la caution d’État de ce référentiel, tous les opérateurs s’y intéressent. Leur intérêt devrait être d’autant plus grand que les denrées des fermes HVE sont considérées comme des produits de qualité et durables qui devront composer 50 % de l’offre de la restauration collective à partir de 2022.

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