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L’abattoir-découpe de Stenay en liquidation

Le bras de fer entre les dirigeants de l’entreprise et l’administration a mal tourné. 

«Gâchis ». Tel est le mot qui revient le plus souvent pour résumer les événements qui ont conduit le tribunal de commerce de Verdun à prononcer la liquidation mercredi 4 février de la SA abattoir de Stenay et de la SA société nouvelle SOMPA, spécialisée dans la découpe de porc.

Le « gâchis » résulte davantage au départ de mauvaises relations humaines que de soucis techniques et financiers. La dégradation de l’ambiance entre Claude Beulaigne, dirigeant des deux sociétés et l’Administration, avait conduit à une première décision d’arrêt de l’abattoir courant 2003 par la DSV. L’envoi d’eaux trop chargées en éléments polluants vers la station d’épuration communale a encore fait monter la tension. Le 13 octobre 2003, c’est Claude Beulaigne qui stoppait lui-même l’outil pour un temps provisoire qui allait durer. « On nous en demandait trop », déclare-t-on au siège de l’entreprise.

Aujourd’hui, le passif est à la fois social et financier. Quarante salariés restent sur le carreau et les deux sociétés, faute d’activité, ont terminé 2003 dans le rouge. D’autre part, des contentieux sont ouverts, avec la DSV, la DRIRE (Environnement) et l’Inspection du travail.

La Sica des porcs de l’Aisne sur les rangs ?

L’abattoir et la Société nouvelle SOMPA repris en avril 1997 par Beulaigne SA, traitait 2 000 à 2 200 porcs semaine. La moitié de cet approvisionnement était assurée par la SCAAP. Ces porcs ont depuis octobre retrouvé leur débouché classique via Orléans-Viande. L’autre moitié des porcs abattus voyage jusqu’à Houdan (ouest de Paris), Lapalisse (Allier) et Valence (Drôme) pour trouver abattoir et débouchés. Ces porcs étaient livrés par Alotis et la CAPVL, les groupements de producteurs de la Meuse et de Meurthe-et-Moselle, Porci-Est et la Sica des porcs de l’Aisne. Le nom de cette dernière est évoqué pour endosser l’habit du repreneur d’un outil auquel il suffirait, selon la mairie de Stenay, « de quelques aménagements » pour repartir.

Claude Beulaigne se recentre quant à lui sur l’entreprise de découpe qu’il a créée en 1978. Installée à Sainte-Croix-en-Plaine dans le Haut-Rhin, elle emploie 41 personnes et traite 300 porcs/jour.

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