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L'avis d'une PME
« La RSE ne peut marcher que si tout le monde y retrouve un avantage »

Léonard Prunier, président de Prunier SAS (160 salariés, 34 millions d’euros de chiffre d’affaires et 5000 t transformées), se confie sur la démarche RSE de son entreprise dans le domaine environnemental.

Léonard Prunier, président de Prunier SAS.
Léonard Prunier, président de Prunier SAS.

LMH-VM : Vous êtes labellisés PME+, initiative de la Feef. Depuis quand ?

Léonard Prunier : Nous avons été labellisés en février 2015, nous avons fait partie des dix premières entreprises. C’était un moyen pour nous de « découvrir » la RSE dans le sens de sa formulation. Nous faisions beaucoup de choses, mais nous ne communiquions pas dessus. Je crois beaucoup à ce label pour différencier les marques des PME.

LMH-VM : Vous avez engagé une démarche RSE dans votre entreprise notamment sur l’environnement autour de plusieurs axes. Quand a été engagée cette démarche ? Pourquoi ?

L. P. : Depuis toujours, c’est du bon sens, du pragmatisme. On a des toilettes alimentées par de la récupération d’eau de pluie, par exemple. Et nos fournisseurs sont aussi fournisseurs d’idées. Grâce à eux on récupère les calories du groupe froid pour notre eau chaude par exemple.

LMH-VM : Qui porte la responsabilité de la RSE chez vous ?

L. P. : C’est porté par moi et le comité de direction. Une personne a les RSE dans ses missions et une autre nous aide pour les emballages. C’est un sujet important, on a participé à l’étude Picarec. Il faut arriver à mettre en place des solutions c’est très compliqué car les matériaux alternatifs au plastique n’existent pas encore. Il faut être pragmatique, il n’y a pas de solutions idées, il faut trouver des solutions de compromis.

Nous avons constaté une baisse de notre consommation d’eau de 5%

LMH-VM : Vous avez notamment sensibilisé les salariés et fait évoluer les pratiques de nettoyage pour réduire la consommation d’eau, pour quelle efficacité ?

L. P. : Nous avons constaté une baisse de notre consommation d’eau de 5%. Cela n’a que des avantages car on maîtrise aussi mieux la pression bactériologique. On a fait tout un travail de formation avec l’Ifip. La RSE ne peut marcher que si tout le monde y retrouve un avantage. Moins salir est primordial, c’est pour cela que ce sont les équipes qui produisent qui nettoient. Elles travaillent ainsi dans un environnement beaucoup plus propre. C’est plus agréable.

Changer tous les néons cela représente un investissement de 35 000 €

LMH-VM : Quid de la consommation d’énergie, vous avez installé des LED et des détecteurs de mouvements, quelle économie pour votre entreprise ?

L. P. :  C’est un énorme travail technique. On a changé tous les néons de l’entreprise en trois ans, en les remplaçant par des Led et on en a profité pour s’équiper de détecteurs. Cela représente un investissement de 35 000 euros. Mais nous avons eu une baisse de notre consommation d’électricité. Autre avantage : ces tubes ne se changent plus tous les ans mais tous les cinq ou dix ans. Et l’éclairage est de meilleure qualité.

LMH-VM : Concernant l’eau quelles mesures avez-vous mises en place ? Vous aimeriez utiliser l’eau récupérée pour d’autres choses ?

L. P. : Nous travaillons sur des projets d’amélioration de prétraitement avec la station d’épuration de la commune. Le reste est un peu trop compliqué, nos produits sont très sensibles, il nous faudrait faire des analyses de l’eau.

LMH-VM : Comment gérer vous vos coproduits ?

L. P. : Nous avons améliorer le tri de nos déchets. Et nous participons à une réflexion sur la méthanisation avec plusieurs industriels, un projet porté par la Saur. Dans le cochon tout est bon, c’est important d’avoir cette vision là, tout en étant obsessionnels sur la sécurité des collaborateurs et des aliments.

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