Volaille
La pintade tient tête aux restrictions sanitaires
Très dépendante de la restauration, la filière pintade se rattrape en partie dans le commerce de détail grâce à l’estime des consommateurs. Ses opérateurs misent sur les petites tablées de Noël 2020. Témoignages.



Ordinairement, la restauration est le débouché d’une pintade sur deux. Toutes les pintades consommées en France, y compris en restauration, sont produites en France. C’est dire si les restrictions sanitaires imposées depuis mars 2020 pour cause de Covid-19 perturbent la filière. Les ventes destinées à la restauration collective ou commerciale ont reculé de 20 % depuis le début du confinement, selon le Comité interprofessionnel de la pintade (CIP). L’on pouvait s’attendre à pire. Il s’agit là essentiellement de découpes, des suprêmes (cuisse attachée au blanc), des filets, des cuisses, que l’industrie destine ordinairement spécifiquement à la restauration.
Les industriels ont accumulé des stocks congelés qu’ils n’ont pas écoulés malgré la disposition de sortie de confinement qui permettait aux collectivités d’acquérir jusqu’à 100 000 euros de marchandises en dehors des règles d’appels d’offres.