Aller au contenu principal

Point de vue du Gira Conseil
« La montée en gamme est sécurisante »

Malgré l’impact économique de la crise, les professionnels de la restauration ne doivent pas lésiner sur la qualité de l’offre, critère recherché par des consommateurs exigeants, expose Bernard Boutboul, président du cabinet de Gira Conseil.

Bernard Boutboul, président de Gira Conseil.
© DR

Les Marchés Hebdo : Quel type de restauration s’en sort le mieux dans ce contexte post-Covid-19 ?

Bernard Boutboul : La Covid-19 a accéléré ce qu’on appelle le phénomène du sablier : la restauration haut de gamme et la restauration rapide ont très bien fonctionné alors que la restauration hybride a connu des difficultés. Tout ce qui n’est pas « plaisir » est aujourd’hui rejeté dans la restauration. À date, les restaurateurs qui ont le plus de mal à redémarrer sont ceux qui ont été pénalisés par leur emplacement, comme à Paris où la clientèle étrangère a été aux abonnés absents, et ceux qui étaient déjà en décroissance avant le confinement parce qu’ils n’étaient pas bons sur les fondamentaux du métier à savoir l’assiette, le personnel et le cadre.

LMH : Y a-t-il une place à court et moyen terme pour une offre durable pour les fournisseurs de la restauration ou le prix est-il le seul facteur qui compte actuellement pour les professionnels ?

B. B. : Aller au moins cher pour reconstruire sa marge peut être tentant, mais ce n’est pas une solution pérenne, et c’est dangereux. Cela signifie lésiner sur la qualité, or, c’est aujourd’hui l’un des deux critères de choix du consommateur. Dans cette période post-Covid, le consommateur recherche encore davantage une montée en gamme, car elle est sécurisante. Aujourd’hui, toute la restauration s’y met, y compris la restauration rapide.

LMH : A moyen terme, quelle influence le télétravail peut-il avoir sur la restauration et l’évolution de son offre ?

B. B. : Nous sommes très inquiets pour la restauration du midi, car les gens n’habitent pas à l’endroit où ils travaillent et cela va avoir des conséquences importantes. Je ne pense pas que cela va avoir une influence sur la qualité de l’offre, mais les restaurateurs vont devoir adapter leur carte à la vente à emporter et démultiplier leurs canaux avec, par exemple, de la vente dans des hôtels ou des GMS de proximité.

Les plus lus

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

les drapeaux de l'UE et du Mercosur côte à côte
Accord UE-Mercosur : qui se réjouit, qui se méfie, qui conteste ?

Alors que la Commission a donné le feu vert au processus de ratification au traité entre l’Union européenne et le Mercosur,…

viande de porc dans un abattoir russe. agroalimentaire.
Porc : en Chine, la Russie profite de la guerre commerciale

Depuis qu’elle a reçu l’agrément de Pékin, la Russie exporte activement viandes et abats de porc vers la Chine. Le pays…

Le cours du porc à plérin sur un an
Le prix du porc sous les coûts de production en France

Le prix du porc se creuse à nouveau cette semaine, malgré les insistances des éleveurs de l’amont pour le stabiliser.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio