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La FNB appelle les OP à se rapprocher

Devant le déclin de la filière bovin viande, la Fédération nationale bovine appelle les organisations de producteurs à s’associer pour aller chercher de la valeur, et ne cache pas ses inquiétudes liées au Ceta et au Mercosur.

« Aujourd’hui, les organisations de producteurs préfèrent capter le marché plutôt que la valeur », lance Bruno Dufayet, président de la Fédération nationale bovine (FNB), à l’occasion d’une conférence de presse organisée par le syndicat avant son congrès début février. « On a des indicateurs de coûts de production et la loi avec nous, mais il y a toujours une énorme concurrence entre les OP, et personne n’a enclenché la mécanique de proposer des prix aux distributeurs. On subit donc encore des prix bas », regrette-t-il. La FNB a rencontré de nombreuses organisations de producteurs (OP) partout en France pour leur faire passer le message de se parler et de s’associer pour dégager de la valeur.

Il y a seulement 2 % d’achats contractualisés

Les estimations des revenus des éleveurs de la filière ont continué à diminuer en 2019, avec une viande vendue en moyenne à 3,48 € le kilogramme pour un coût de production moyen à 4,89 euros. « Dans la filière, il y a seulement 2 % d’achats contractualisés, c’est trop peu. La contractualisation est en plus un aspect qui rassure les jeunes agriculteurs et qui pourrait aider au renouvellement des générations », constate Bruno Dufayet.

Une année marquée par « des incohérences politiques »

Bien que la FNB voie d’un bon œil les objectifs d’exportation de 50 000 tonnes de viande bovine par an vers la Chine, saluant la stratégie du gouvernement sur ce dossier, elle souligne que l’année 2019 a été marquée par « de fortes incohérences politiques ». « On ne peut pas porter un discours de protection de nos éleveurs et poursuivre cette politique de libre-échange en faisant entrer sur le marché des produits qui ne respectent pas nos normes et qui ont un avantage en termes de prix. Cette stratégie risque de coûter 50 000 emplois dans notre filière », affirme Bruno Dufayet. La FNB s’inquiète de l’application provisoire du Ceta, que son statut temporel dispense d’une ratification par les États membres. Les volumes de viande canadienne ont été multipliés par trois entre 2018 et 2019, et devraient atteindre à terme 65 000 tonnes. « Nous voulons être sûrs qu’il n’y ait pas cette application provisoire avec le Mercosur. Nous aimerions qu’Emmanuel Macron s’exprime clairement sur le sujet », conclut-il.

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