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Ingrédients
HLR Praliné cherche des relais de croissance

Spécialisée dans les ingrédients naturels sucrés, la société HLR Praliné développe son savoir-faire dans les produits biologiques et veut exporter davantage hors d’Europe.

Créée il y a plus de trente ans, la société HLR Praliné cherche de nouveaux relais de croissance sur le marché des ingrédients sucrés plutôt mature et stable. Le grand export et le segment des produits biologiques s’imposent comme les deux axes que l’entreprise souhaite renforcer. En 2018, la société a fait certifier deux ateliers de production par Ecocert afin de développer trois gammes d’ingrédients sucrés biologiques : les grains, la poudre et les caramélisés.

À Lagny-le-Sec, dans l’Oise, HLR Praliné produit des pralinés et des nougatines sous forme d’éclats ou en poudre, des poudres d’amandes et de noisettes partiellement déshuilées, du caramel en éclats et en poudre, ainsi que des amandes et des noisettes caramélisées.

Nous avons investi dans une machine qui sera totalement dédiée au bio

Propriété de la holding familiale Mireolian, anagramme des prénoms de la famille Charrier (Michel, René, Olivier et Antoine), la société vient d’investir dans une nouvelle machine afin d’étendre sa gamme aux pâtes de pralinés biologiques dès le 1er trimestre 2019. « Nous avons investi dans une machine qui sera totalement dédiée au bio pour éviter toute contamination. Ce type d’équipement pour réaliser des pâtes est plutôt difficile à nettoyer. Il nous fallait un investissement spécifique », explique Mathilde Graindorge, directrice du site de Lagny-le-Sec. L’investissement s’est élevé à 100 000 euros.

L’entreprise va désormais formaliser la demande de certification biologique pour cet atelier et pouvoir ainsi commercialiser ces nouveaux ingrédients.

Une nouvelle gamme bio

Un mois de recherche et développement a été totalement consacré à la mise au point de la nouvelle gamme bio. « Le sucre de betterave bio ne se comporte pas de la même manière que le conventionnel par exemple. Il apporte souvent plus de textures et de goût », souligne Mathilde Graindorge. Pour ces approvisionnements, l’entreprise est obligée de sortir de France. « Peut-être que nous aurons du sucre de betterave bio français en 2020, mais il y a beaucoup d’acteurs qui sont intéressés par les filières qui démarrent », précise Nicolas Malard, directeur commercial et achat de la société.

Pour la partie conventionnelle de ses achats, la société a noué un partenariat de longue date avec la coopérative Unicoque pour une partie de ses approvisionnements en noisettes. Le reste provient de Turquie, d’Espagne ou d’Italie, tandis que les amandes arrivent des États-Unis ou d’Espagne. Pour le sucre de betterave, la France est privilégiée.

1,6 million d’euros investis sur deux ans

Installée à Lagny-le-Sec, depuis 1990, l’usine a vécu plusieurs vagues d’extension pour passer progressivement de 1 500 m2 à 5 000 m2 aujourd’hui, dont deux tiers consacrés à la production. Le dernier agrandissement date de 2016, au cours duquel HLR Praliné a ajouté 945 m2 de surface, lui permettant de créer de l’espace de stockage pour les matières premières, les produits finis et libérer de la place pour installer un second quai d’expédition.

HLR Praliné a acquis en 2009 un second site à Revel, en Haute-Garonne, doté d’un savoir-faire complémentaire. Cette usine est dédiée à l’enrobage de chocolat et à la production de noyaux de sucre aromatisés. Il y a deux ans, l’entreprise a transféré sa production d’ingrédients à base de noix de coco, pistaches ou noix de pécan à Revel, pour ne conserver que quatre matières premières dans l’Oise, à savoir la noisette, l’amande, le sucre et le chocolat.

Recrutement d’un commercial grand export

Grâce à ces deux sites de production, l’entreprise est dotée d’une capacité de 2 000 tonnes d’ingrédients. Elle peut s’adapter aux demandes de ses clients et produire des petites séries réalisées sur mesure en concertation, toujours dans une ligne directrice : la fabrication d’ingrédients naturels, sans conservateur ni autre lécithine.

Nous avons des clients bien implantés sur le marché nord-américain

Si 76 % de ces produits sont commercialisés en France, 24 % le sont en Europe, en Suisse et un peu au grand export comme aux États-Unis. « Nous avons des clients bien implantés sur le marché nord-américain, mais c’est un marché important qui revêt encore des possibilités. Nous nous intéressons aussi à l’Asie et au Moyen-Orient », explique Nicolas Malard. HLR Praliné est en train de recruter un nouveau commercial en lien avec l’une de ses entreprises sœurs, Aptunion, afin de développer ces marchés. « Il pourra vendre l’ensemble des gammes de produit des deux sociétés », précise le directeur commercial.

Avec un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros en 2018, stable par rapport à l’année précédente, HLR Praliné cherche clairement des leviers de croissance. Le développement de nouvelles applications, telles que la mise au point d’ingrédients salés, est une troisième piste lancée par la société. Déjà commercialisés auprès de ses clients, les produits finis sont encore en cours de test avant d’arriver dans les rayons de la grande distribution au cours de ce mois de mars.

La holding Mireolian détient quatre entités

À la tête de la holding Mireolian, la famille Charrier détient quatre entreprises indépendantes spécialisées dans les ingrédients destinés aux industries de l’agroalimentaire et de la cosmétique. Il s’agit d’Aptunion, de Valia, de Bertin et de HLR Praliné (10 millions d’euros). L’ensemble réalise un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros et emploie 250 personnes sur quatre sites de production. Le site de Lagny-le-Sec est commun à HLR Praliné et aux huiles végétales Bertin.

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