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Grippe aviaire : la France en risque modéré, mais le virus américain peut arriver en UE

Le gouvernement a abaissé le risque de grippe aviaire en France à "modéré". Pour autant, la prudence doit rester de mise, car le virus qui sévit dans les troupeaux laitiers aux États-Unis peut arriver en Europe, estime l’Anses.

vol d'oiseau migrateur au loin dans un ciel légèrement nuageaux au dessus de la mer style photographique
Les oiseaux migrateurs pourraient, cet automne, ramener la version américaine du virus H5N1 qui est transmissible aux bovins
© Généré par l'IA

Le niveau de risque épizootique d'influenza aviaire hautement pathogène a été abaissé à « modéré » par un arrêté daté du 19 mars. La France était en risque élevé depuis début novembre 2024.

Lire aussi : Grippe aviaire : qui va payer le vaccin alors que l’État se désengage ?

Mise à l'abri des canards assouplie

Dans le même JO est paru un autre arrêté qui autorise, par dérogation, les éleveurs à placer les canards de plus de 42 jours sur un « parcours adapté » lorsque le risque d’influenza descend à « modéré ».

L’arrivée du virus de la grippe aviaire touchant les bovins n’est « pas impossible »

« Il n'est pas impossible que des souches américaines de la grippe aviaire se retrouvent sur les oiseaux migrateurs qui vont redescendre à l'automne en Europe », a indiqué Gilles Salvat, directeur général délégué du pôle recherche et référence de l’Anses, dans une déclaration à nos confrères d’Agra Presse le 19 mars. « Ces oiseaux qui viennent des voies de circulation Mississippi et Californie aux États-Unis, et de l'arc atlantique et de la voie Rhin-Rhône chez nous, se retrouvent au moment de la nidification, c'est-à-dire maintenant et dans les semaines qui viennent, au niveau du cercle polaire arctique. C’est à ce moment-là qu’ils peuvent se contaminer et passer d’un courant migratoire à l’autre ou changer de troupeau », a-t-il expliqué, précisant que leur retour se ferait notamment à l’occasion de la migration descendante d’automne.

Lire aussi : Grippe aviaire : ce que l'on sait du porc contaminé aux États-Unis

Près de 1 000 élevages laitiers touchés par la grippe aviaire aux États-Unis 

Depuis le début de l’épidémie aux États-Unis, il y a eu 989 cas confirmés dans des élevages bovins, ce dans 17 États, selon l’USDA. Avec 755 cas, c’est la Californie la plus touchée, mais c’est aussi l’état qui a fait le plus de tests et de surveillance épidémiologique. Les experts jugent que l’épidémie a probablement été sous-estimée dans d’autres États. 

Lire aussi : Pénurie d’œufs aux États-Unis : que prévoit le plan de l’administration Trump 

Sur les 30 derniers jours, il y a eu encore 16 nouveaux cas dans 3 États (Californie, Idaho et Nevada). Le virus de la grippe aviaire pourrait être transmissible par le lait cru, selon une étude de l'an dernier qui a depuis été corroborée par des contaminations de chats.

De plus, des cas de grippe aviaire de type H7N9, souche transmissible à l’homme, ont été détectés chez des poulets d’élevage aux États-Unis, alerte l'Organisation mondiale de la santé animale le 17 mars. 

Quelles pertes en lait à cause de la grippe aviaire ?

Une étude de l'Université de Cornell estime qu'un cas de grippe aviaire dans un élevage laitier se traduit par une perte de lait de 900 kg par vache sur une période de 2 mois. Les scientifiques ont étudié un troupeau de 3 900 vaches dans l'Ohio, dans lequel 20 % des animaux étaient malades et 76 % contaminés mais asymptomatiques. La production de lait a chuté de 73 % deux semaines après l'infection, et au bout de 60 jours les vaches n'avaient pas retrouvé leur niveau normal de lactation.

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