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Distribution
Filière Qualité Carrefour : « nous renforçons notre socle »

Engagé dans la transition alimentaire dans le sillage de son plan stratégie Act For Food, Carrefour transforme peu à peu ses Filière Qualité Carrefour. Explications avec Marc Duret, directeur monde agricole du grand distributeur.

Marc Duret, directeur monde agricole du groupe Carrefour.
Marc Duret, directeur monde agricole du groupe Carrefour.
© DR

Les Marchés Hebdo : En signant un nouveau partenariat avec les producteurs d’Agrilait (groupe Eurial), près de Rennes, sur une brique de lait bio, vous accélérez sur la transition alimentaire. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Marc Duret : Conformément à la stratégie Act For Food lancée par Carrefour en janvier 2018, nous sommes résolument engagés dans une démarche de transition alimentaire. Nous renforçons notre socle de Filière Qualité Carrefour (FQC) et les faisons progresser pour tirer les filières vers le haut. En viande de bœuf par exemple, nous partons désormais du consommateur. Comme il est de plus en plus flexitarien et réduit, de fait, sa consommation, nous développons une offre nouvelle. En libre-service, nous avons fait le choix d’une offre de viande issue d’élevages de jeunes bovins (15 à 18 mois) nourris principalement à l’herbe et avec des matières premières locales pour obtenir de plus petites portions d’une viande tendre. L’opération démarre dans cinquante points de vente et les premiers échos sont positifs. Au rayon traditionnel, nous montons en gamme avec une offre axée de plus en plus sur les races à viande en label Rouge dans nos cent cinquante hypermarchés. Notre objectif est ambitieux : atteindre 70 % de l’assortiment en label Rouge à terme.

Nous accélérons également dans le bio

LMH : Mais la transition alimentaire, ce n’est pas qu’une qualité plus accessible. C’est aussi répondre aux attentes sociétales. Où en êtes-vous en la matière ?

M. D. : Nous intégrons progressivement de nouveaux items en matière de bien-être animal et d’agroécologie, ou signons de nouvelles filières en lien avec ces attentes. En élevage, nous intégrons progressivement de nouveaux critères relatifs à la densité des animaux, la lumière naturelle, la qualité de la litière, etc. Nous avons lancé l’an passé un audit dans tous les abattoirs fournissant les marques Carrefour et militons pour la mise en place de caméras dans les outils d’abattage. Dans le végétal, nous intégrons peu à peu de nouveaux items dans nos cahiers des charges FQC en faveur de la réduction des intrants, ou en bannissant le hors-sol pour privilégier la culture en pleine terre. Nous accélérons également dans le bio. Notre marque Carrefour Bio lancée dès 1997 se renforce depuis trois ans. Nous avons signé récemment six nouvelles filières qui portent notre partenariat avec le bio à plus de 2 000 producteurs.

LMH : Comment traduisez-vous ces évolutions auprès du consommateur ?

M. D. : Nous avons mis en place cette année l’étiquette bien-être animal de l’AEBEA avec une notation de A à E pour renseigner le consommateur pour nos poulets FQC, avec l’ambition de l’apposer à terme sur tous les poulets de notre marque. Le poulet Carrefour devrait atteindre le niveau du Better Chicken Commitment d’ici à la fin de l’année. Et nous renforçons progressivement la blockchain avec des codes QR qui informent le consommateur de la manière dont ont été produits les animaux et les végétaux. Le défi des prochains mois est de convaincre le consommateur de nos avancées.

120 FQC et 25 000 producteurs engagés

Carrefour a bâti au fil des ans, depuis leur lancement en 1992, 120 Filière Qualité Carrefour (FQC). Toutes en origine France, avec une plus-value à la clé pour les 25 000 producteurs engagés, dont 18 000 en France, pour certains depuis le début. Ces filières recouvrent l’essentiel du champ de l’alimentation : fromages, viandes, poissons, fruits et légumes, produits de la mer… Depuis l’adoption de la stratégie Act For Food, Carrefour multiplie les nouveaux partenariats, créant entre dix et quinze nouvelles filières par an depuis deux ou trois ans.

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