Dinde : baisse confirmée de la production comme des stocks
Volaille : La filière dinde française poursuit ses efforts d’abaissement de son offre pour rééquilibrer son marché. Selon Agreste, un peu plus de 3,4 millions de dindes ont été abattues en octobre pour une production de 273 000 téc. C’est respectivement 3,2 % et 6,5 % de moins qu’un an plus tôt. De janvier à octobre, le repli atteint 7,4 % en têtes et 5,6 % en tonnes. Un recul qui a permis aux stocks de diminuer. En août, selon le Cidef, ils s’affichaient 20 % sous leur niveau de 2016. La baisse de l’offre est en mesure de se poursuivre à moyen terme. Bien qu’elles aient rebondi en septembre, les mises en place de dindonneaux restent orientées à la baisse ; 3,2 % en cumul de janvier à septembre par rapport à 2016, à un peu moins de 38,4 millions de têtes.
Œufs : Pour l’USDA, le marché communautaire des ovoproduits s’est suffi à lui-même ces derniers mois. Bien que la crise du fipronil ait abaissé le volume d’œufs disponibles et entraîné une flambée des prix, l’Europe n’a pas eu besoin d’importer massivement. Au contraire, ses achats d’œufs et d’ovoproduits ont reculé de 6,6 % de janvier à septembre par rapport 2016, à 12 521 tonnes équivalent œuf coquille (téoc), selon Bruxelles. Une baisse à rapprocher du recul des exportations (-11,2 % à 162 491 téoc), ce qui laisse à penser à une adaptation des flux pour un maintien d’une plus large part de la production sur le marché communautaire. Pour l’USDA, si la crise du fipronil n’a pas directement profité aux États-Unis, ceux-ci ont récupéré des parts de marché à l’Ukraine, en proie à la grippe aviaire. Alors que les ventes de l’Ukraine ont chuté de 92,8 %, celles des États-Unis ont été multipliées par 5,6 à 7 926 téoc, portant ce pays à la tête des fournisseurs de l’UE.
Hier en France, le regain de tonus de la demande ressenti avant le week-end tendait à s’affirmer. Une partie des détaillants semblait ne pas s’être assez couverte et revenait aux achats. Des commandes d’appoint qui ne devraient être que ponctuelles, l’arrivée des fêtes étant souvent synonyme d’accalmie. Reste que l’offre était toujours aussi faible. Le manque d’œufs s’intensifiait et les rares transactions effectuées l’étaient sur des bases de prix légèrement plus fermes.