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Coopératives
Dijon Céréales à l’échelle Bourgogne-Franche Comté

La coopérative Dijon Céréales s’appuie sur la numérisation à l’échelle de trois coopératives pour mieux gérer la mutation agricole de la grande région.

Voilà un an que Dijon Céréales s'est allié à deux autres coopératives, Terre Comtoise et Bourgogne du Sud, dans l’Alliance Bourgogne-Franche Comté (Alliance BFC), et six mois que le directeur de cette alliance Christophe Richardot dirige aussi Dijon Céréales, ayant pris la suite de Pierre Guez (voir encadré ci-dessous). Christophe Richardot a largement pratiqué les trois coopératives alliées en dirigeant précédemment l’union régionale d’approvisionnements Area à laquelle elles appartiennent. Il dit que l’Alliance BFC doit leur « ouvrir de nouvelles voies », qu’ensemble, les coopératives régionales vont tirer parti d’innovations en agronomie, dans le matériel agricole de précision et diversifier leurs productions. « Nous avons engagé une réflexion importante pour digitaliser nos métiers à tous les niveaux, dit-il dans le rapport d’orientation de Dijon Céréales, au sein et entre les coopératives et dans la relation avec les adhérents. »

Exploiter les données recueillies

Concrètement, les coopératives conjuguent les moyens de leurs pôles métiers et supports transversaux. Déjà les adhérents profitent de plateformes agronomiques communes sur les thèmes des grandes cultures, de l’agriculture biologique, des productions fourragères, de services Internet refondus et enrichis. Ils pourront au printemps prochain faire leurs achats en ligne. Un système informatique central est en cours d’installation, devant s’achever en 2020. Et l’Alliance prévoit d’exploiter les données numériques recueillies.

Un des objectifs majeurs de l’Alliance est de diversifier les productions dans la grande région, alors que 95 % de la collecte des trois coopératives repose sur les céréales et le colza. Les productions animales sont encouragées. Alliance BFC prévoit des achats communs de matières premières pour l’élevage. Les coopératives sont actionnaires de Soréal Nutrition animale, qui offre des contrats de production de ruminants aux tarifs encadrés et des plans d’amélioration technico-économique.

Du soja texturé et du raisin pour Boisset

Une dizaine de projets poulaillers de ponte sont en cours. Un projet d’usine de protéines de soja texturées pour l’alimentation humaine a été lancé à l’initiative de Bourgogne du Sud. « Le soja se cultive très bien dans notre région », affirme le directeur général. L’outil d’Extrusel-Selvah doit être opérationnel en 2019. À l’assemblée générale, Christophe Richardot s’est réjoui de la mise en place de trois sites de méthanisation produisant du « gaz naturel vert » à partir de couverts végétaux cultivés en cultures intermédiaires par 100 à 150 agriculteurs autour de chaque site. Il a aussi mis l’accent sur la conversion de 60 hectares de surfaces céréalières en vignes, en accord avec la société vinicole Boisset, pour produire des vins mousseux du Val de Saône.

La céréale bio est une spécificité de Dijon Céréales en développement. La coopérative y consacre un dixième de sa surface utile, transformant le blé dans le moulin Decollogne à Aiserey (Côte-d’Or) et approvisionnant en graines secondaires le moulin Dornier à Bians-les-Usiers (Doubs).

Pierre Guez, héros du 14 décembre à Dijon

La 28e assemblée générale de Dijon Céréales a mis à l’honneur Pierre Guez. Le directeur général du groupe, qui a transmis ses responsabilités à Christophe Richardot en juillet 2018, avait orchestré en 1993 la fusion des treize coopératives constitutives de Dijon Céréales. Il a été derrière les grands projets d’exportation de céréales, ceux de la société de commercialisation Cérévia et des terminaux céréaliers de Pagny et de Fos-sur-Mer. Les congressistes l’ont félicité pour sa volonté d’ouvrir la coopérative aux autres acteurs de la société et à l’innovation ; une attitude qui l’a mené en 2006 à présider le pôle de compétitivité Vitagora. Un pôle dont les orientations vers la nutrition et la numérisation ont inspiré le pain G-Nutrition et la numérisation à l’œuvre dans le cadre de l’Alliance BFC.

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