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Légumes transformés
Créaline accélère sur l’innovation

Agrial a inauguré l’extension de son usine de soupes et de purées Créaline, dont l’agrandissement doit permettre le développement de l’innovation et de l’exportation.

Deux ans après la pose de la première pierre, la coopérative Agrial a inauguré vendredi 15 mars l’extension de son usine Créaline, située à Lessay, dans la Manche. L’usine, construite en 2010, était arrivée à saturation en 2016. La branche fruits et légumes d’Agrial a donc décidé de doubler sa surface et tripler sa capacité de production. 15 millions d’euros ont été investis, un financement auquel a participé la Région Normandie (près de 1 million d’euros), le département de la Manche (495 000 euros) et la communauté de communes (250 000 euros dans le cadre du contrat de territoire).

1 000 m2 pour l’innovation

Au cœur de l’usine, un laboratoire de 1 000 m2 consacré à l’innovation. « Si la Région a investi, c’est pour l’innovation, pour en faire une locomotive qui va créer de la valeur au niveau du territoire », appuie Hervé Morin, le président de la Région Normandie.

Une stratégie gagnante pour la marque. Selon Bertrand Totel, directeur de la branche légumes d’Agrial, « le tiers du chiffre d’affaires de Créaline en février a été réalisé sur des produits qui n’existaient pas il y a un an demi ». La moitié des références actuellement commercialisée sous la marque Créaline a été conçue dans le nouveau laboratoire, la nouvelle installation étant opérationnelle depuis le mois d’octobre. En mai 2019, une nouvelle gamme va d’ailleurs être lancée « pour faire redécouvrir le chou et l’artichaut », annonce Bertrand Totel.

Pour Jean-Noël Lecarpentier, le directeur de l’usine, « le challenge de l’agrandissement, c’était de changer d’échelle, tout en conservant notre méthode artisanale ». Les purées et les soupes ne contiennent ni conservateurs ni additifs et sont élaborées à partir de légumes en grande partie locaux.

Le Brexit ne nous inquiète pas

Des produits dans l’air du temps, très bien notés sur Yuka, qui plaisent, puisqu’ils affichent un taux de rachat de plus de 50 % ,et que la marque Créaline enregistre une croissance de 15 à 20 % par an depuis plusieurs années. Pour 2019, la marque ambitionne un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros (25 millions en 2018).

L’exportation au cœur du développement

L’implantation du siège social de la branche fruits et légumes d’Agrial, à Lessay, semble excentrée pour les ambitions européennes du groupe. Mais les ventes à l’exportation sont pour l’instant beaucoup tournées vers le Royaume-Uni et l’Irlande, accessibles facilement via Cherbourg par le ferry. « Le Brexit ne nous inquiète pas », rassure Ludovic Spiers, directeur général d’Agrial, car « pour Créaline, il n’y a pas de concurrent équivalent sur le marché britannique. Et au niveau du groupe, Agrial est implanté au Royaume-Uni grâce à ses récentes acquisitions ». Sur ces marchés, la marque Créaline commercialise des produits spécifiques et a aussi adapté ses recettes aux goûts locaux. Les produits sont aussi exportés vers l’Allemagne et l’Italie. « Nous restons attentifs aux ventes, et en cas de succès dans une zone géographique, nous envisageons d’implanter une nouvelle usine, la petite sœur de celle-ci », conclu Ludovic Spiers.

Bio : sécuriser les approvisionnements

Le bio représente 30 % des références de purées de Créaline et 30 % des volumes de soupes. Mais le développement des volumes est compliqué par un approvisionnement difficile. « C’est compliqué de produire du bio dans la région, qui a un climat tempéré humide », explique Arnaud Degoulet, président d’Agrial. « Pour résoudre le problème des adventices, nous espérons beaucoup de la robotique, mais ces moyens coûtent encore très cher », relève-t-il. Sur les 160 producteurs de la branche légumes, seuls 5 ou 6 sont en bio. Sur certains produits comme la carotte, la conversion est difficile, mais la coopérative a décidé de faire des aides à la conversion un de ses axes de développement pour 2019.

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