Aller au contenu principal

Confiserie : « D’une crise commerciale à une crise financière », selon Pascal Zundel, président des confiseurs de France

Les confiseurs français sont dans l’impasse, pris à la gorge par des coûts de production qui se sont envolés, malgré les beaux niveaux de vente affichés, supérieurs à l’avant-covid.

© Pixabay

Le secteur de la confiserie n’échappe pas aux hausses vertigineuses des coûts de production liées à l’envolée des prix de l’énergie. Après deux années très difficiles sur le plan des ventes à cause de la crise sanitaire, les acteurs de la filière ont commencé à retrouver des couleurs, avec des niveaux supérieurs à ceux de 2019.

Mais les entreprises sont prises en tenaille entre l’explosion des coûts de production et les difficultés à répercuter ces hausses. « Nous sommes passés d’une crise commerciale à une crise financière », regrette Pascal Zundel, président des confiseurs de France.

Le prix du sucre, matière première majoritaire des produits de confiserie, est passé de 450 euros en 2021 à plus de 850 euros la tonne. Celui du sirop de glucose est passé de 400 euros à 1 200 euros la tonne. Les hausses des emballages carton et des films plastique compliquent davantage la donne pour les confiseurs. « Et comme si ça ne suffisait pas, le prix de l’énergie s’est envolé. Le prix du mégawattheure a été multiplié par près de 20… La cuisson vapeur est la base de notre métier de confiseur », indique Pascal Zundel.

Si certaines sociétés ont renouvelé leurs contrats d’approvisionnement en 2021 ou début 2022, ceux qui ont dû renouveler en 2022 se sont retrouvés à multiplier par 10 leurs coûts de production. « En additionnant toutes ces contraintes, il faudrait augmenter les prix des confiseries de +15 % d’ici début 2023, en sachant qu’entre mi-2021 et mi-2022, il aurait déjà fallu faire passer +10 %. Comment faire passer des hausses de +25 % ? A ce niveau-là, le consommateur est légitime de remettre en cause sa volonté d’achat… », s’interroge Pascal Zundel. La filière confiserie est dans l’impasse mais se réconforte car ses produits font office de valeur refuge pour les consommateurs en périodes difficiles. « La GMS a laminé les marges de l’industrie agroalimentaire pendant 20 ans et les entreprises sont aujourd’hui dans la tourmente », constate-t-il.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Les prix des œufs arrêtent leur progression en Europe avant les fêtes

L’évolution des prix des œufs français, au 12 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois…

Avion de la présidence française à Pékin
Agroalimentaire : quels résultats de la visite d’Emmanuel Macron en Chine ?

Emmanuel Macron est rentré de Chine où l’accompagnaient la ministre de l’Agriculture et des industriels des secteurs laitiers…

oeufs en centre de conditionnement
Œuf : les prix se stabilisent mais la tension monte sur le marché

L’évolution des prix des œufs français, au 02 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio