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Ce qu'il ne fallait pas rater au Foodtech Festival

La seconde édition du Foodtech Festival, proposé par Startup Palace, s'est tenue le 19 octobre à Nantes. L'occasion de faire le point sur les tendances marché qui attirent les investisseurs et les consommateurs.

Au Foodtech Festival, la fermentation suscite l'intérêt
© Thierry Goussin

La seconde édition du Foodtech Festival s'est déroulée le 19 octobre dans les locaux du coworking le Palace à Nantes. Plus de 140 acteurs du secteur, représentants de jeunes pousses, d'industriels, de structures d'accompagnement ont suivi le riche programme concocté par l'organisateur Startup Palace : décryptage de tendances et de success stories, animations, sessions de networking, concours de startups...

Financement : la France résiste

Mathieu Vincent, du DigitalFoodLab a dressé en début de journée un panorama plutôt optimiste de la conjoncture et des leviers financiers disponibles pour la croissance des startups et l'innovation. Si, au niveau mondial, le ralentissement des investissements dans la foodtech apparaît sévère, du fait notamment d'un phénomène de rationalisation, l'Europe tire son épingle du jeu, concentrant 30 % des investissements mondiaux contre 10 % quelques années plus tôt. La tendance est encore plus favorable en France, où les investissements approcheront le milliard d'euros cette année, soit près de 10 % du total mondial, contre 1,2 % en 2017. «Les investissements se poursuivent, des industriels rachètent des startups», souligne Mathieu Vincent, qui explique cette dynamique nationale par les sujets privilégiés par les startupers tricolores. Les acteurs français de la foodtech sont ainsi bien placés sur la biotech, le B to B, la digitalisation, et assez peu présents sur les segments en chute comme le quick commerce, le B to C ou les fermes verticales.

Découvrir : Protéines alternatives : qui investit, combien, dans quoi ? Réponse en infographie

La fermentation à l'honneur

Plusieurs tendances fortes évoquées par Mathieu Vincent, comme le végétal et les protéines durables, la fermentation, l'anti gaspi, se sont retrouvées mises à l'honneur dans les interventions de participants au Festival comme dans le concours de startups. Ainsi la fermentation, qui connaît «un pic d'excitation» selon l'expert, était doublement représentée au concours. 

Lire aussi : Ferments du futur : pour qui, pour quoi ?

Green Spot Technologies, qui a remporté le prix du jury, produit des ingrédients pour les IA à partir de coproduits, fruits, légumes, céréales, transformés par fermentation solide. De son côté Arbiom produit par fermentation de biomasse des ingrédients riches en protéines. Ces deux startups illustrent aussi l'enjeu du «passage à l'échelle industrielle» relevé par Mathieu Vincent. La première dispose d'un démonstrateur industriel de 2 000 m² à Carpentras tandis que la seconde va se doter d'une usine dans le Lyonnais pour produire 10 000 tonnes d'ingrédients. Récompensée du prix du public, la startup bretonne Zalg a suscité la curiosité avec ses produits élaborés à base de macro algues. Enfin l'approche flexitarienne de Bluff Saucisses, qui met en saucisses des recettes classiques en réduisant de moitié la part de viande, a remporté un prix spécial du jury.

IfoodEA, le nouveau collectif de l'évolution alimentaire

Vincent Lafaye (Foodinnov), Kevin Camphuis (ShakeUp Factory) et Mélanie Lavaysse (Nutrikéo) ont annoncé lors du Festival la création d'un nouveau collectif de l'évolution alimentaire, destiné à accélérer la transition. Baptisé IfoodEA et rejoint par l'Alliance et ses centres techniques (ITERG, IMPROVE, PIVERT), ce collectif additionne les compétences pour accompagner et stimuler l'innovation. Un livre blanc précisera prochainement sa vision.

 

 

 

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