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Carrefour revoit ses concepts de magasins
Le summum du merchandising dans l’hypermarché, l’esprit « cash » dans un supermarché économique, la livraison en 30 minutes des commandes en ligne : tels sont les développements qu’entreprend le groupe Carrefour en France.
Le summum du merchandising dans l’hypermarché, l’esprit « cash » dans un supermarché économique, la livraison en 30 minutes des commandes en ligne : tels sont les développements qu’entreprend le groupe Carrefour en France.

L’hypermarché classique et le hard-discount sont appelés à être remplacés par deux formats très différents parmi les magasins français du groupe Carrefour. Ainsi, l’hypermarché de nouvelle génération Carrefour va organiser ses grands espaces pour déployer les expertises du distributeur en matière de transition alimentaire et d’évènementiel. L’un de ces magasins expérimentaux vient d’ouvrir à Dijon.
À l’opposé, le groupe, qui a cédé l’an dernier ses magasins bon marché Dia, lance dans le nord de la France des supermarchés économiques, sous l’enseigne Supeco. Le premier de ce type vient d’ouvrir à Valenciennes. Ces deux transformations s’inscrivent dans le cadre du plan de transformation, Carrefour 2022, décidé par Alexandre Bompard, président-directeur général, à son arrivée à la tête du groupe en juillet 2017.
Elles se veulent aussi conformes au nouveau statut d’entreprise à mission de Carrefour dont le principe directeur est désormais de proposer « une alimentation de qualité et accessibles à tous ». Ceci, en se centrant sur l’alimentation et en renforçant ses marques de distributeur.
Récupérer le consommateur pressé
L’hypermarché Carrefour de Dijon fait disparaître la ligne de caisses le séparant de la galerie commerciale. Il est agencé de façon à faire découvrir au consommateur les savoir-faire du groupe : une « fresh avenue » animée comportant de la restauration (salade, grill, gastronomie du monde, fruits et légumes découpés, etc.) et des métiers alimentaires traditionnels. Il attire les visiteurs dans différents univers. Les plus novateurs de ces univers sont, d’une part, l’espace biologique – 3 000 références très variées, du frais, du vrac, du local – à l’image d’un magasin spécialisé et, d’autre part, une « zone évènementielle » consacrée aux offres saisonnières, qui sera animée toute l’année. Cette dernière, située à l’entrée du magasin, mettra en avant les innovations et nouveautés.
Le consommateur pressé pourra de son côté aller directement à l’essentiel. En effet, une seconde entrée est aménagée pour faciliter l’accès, et le paiement peut s’effectuer en différents points et selon différents types d’encaissement. Outre ces agencements importants, cet hypermarché offre plus de 3 300 références régionales, ce qui sera aussi le cas dans les trois villes où doivent ouvrir d’autres hypermarchés de ce type d’ici à la fin de l’année à Flin, Marseille et Anglet.
Des produits frais dans le Supeco
Le Supeco venant d’ouvrir à Valenciennes est un hybride entre le supermarché classique et le cash & carry. Alexandre Bompard entend introduire en France le « soft-discount », en important cette enseigne comptant déjà plusieurs dizaines de magasins en Espagne et en Roumanie. Le premier Supeco français se déploie sur 1 300 m2 à la place d’un Carrefour Market. Son offre se limite à quelque 2 000 références de produits alimentaires ou non.
En épicerie, les produits présentés sur supports sont proposés en prix de détail et de demi-gros. Les produits frais sont servis par du personnel dédié, dont une équipe en boucherie, dirigée par un boucher professionnel, et un boulanger qui pétrit et cuit le pain sur place.