Investissement

Biscuit d’Ys lance son extension

La société Pat’fondines, qui produit et commercialise sous la marque Biscuit d’Ys des pâtisseries artisanales bretonnes, va entamer en mars l’extension de 500 à 1 000 m² de ses locaux situés sur la commune de Sucé-sur-Erdre (44), au nord de Nantes. La livraison est prévue dans les 12 à 18 mois. L’investissement va permettre à la PME de passer de trois à six lignes de production et de tripler sa surface de stockage. Un espace vente directe avec salon de thé est prévu.

Pat’fondines produit en ambiant et surgelé des spécialités bretonnes pur beurre : kouign-amann, gâteaux nantais et gâteaux bretons, également des mini-fonds de tarte pour des industriels et des traiteurs.

Le chiffre d’affaires a triplé depuis 2009

L’extension de son bâtiment va lui donner la possibilité de franchir un nouveau palier dans son développement tout en restant sur ses fondamentaux. « Tous nos produits sont fabriqués à la main, avec un vrai savoir-faire pâtissier. Et nous utilisons le plus possible des ingrédients régionaux », explique le dirigeant de la TPE, Ghislain de Lambilly.

Après dix années passées à la tête de la filiale française du chocolatier allemand Riegelein, il a repris la société de Sucé-sur-Erdre en 2009. Depuis, elle a triplé son activité, de 500 000 euros à 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires. Le dirigeant a actionné plusieurs leviers pour atteindre ce résultat. Il a impulsé une politique d’innovation et élargi son offre. Il a par exemple lancé l’an dernier un moelleux chocolat caramel au beurre salé.

Biscuit d’Ys s’est adapté aux tendances nouvelles de consommation en miniaturisant ses produits. Le pâtissier a ainsi lancé des formats individuels pour le snacking puis des bouchées pour le café gourmand. Délibérément positionné prémium, il réalise près de 80 % de son chiffre d’affaires avec les principales enseignes de la GMS. Ses gâteaux sont présents au rayon boulangerie-pâtisserie de 250 magasins, principalement du Grand Ouest.

Biscuit d’Ys a également recherché de nouveaux débouchés porteurs d’image, comme les aéroports, Le Bon Marché et demain les Galeries Lafayette. La RHD est également ciblée par la société.

Présente sur des évènements comme le Sial et le Sirha, mais aussi sur des salons à l’étranger, l’entreprise entend exporter en misant sur la notoriété de la gastronomie française. Pat’fondines a recruté un responsable export il y a deux ans. Ses produits bretons sont commercialisés au Royaume-Uni et en Lituanie, et le seront demain en Chine, aux États-Unis, en Scandinavie, au Benelux, en Italie, en Allemagne… « Nous sommes la preuve qu’une petite TPE de douze personnes peut partir à la conquête du monde », observe Ghislain de Lambilly.

Lequel fait aussi preuve d’activité sur les réseaux sociaux, et a modernisé son logo en rajeunissant son emblématique Bigoudène. Le dirigeant prévoit, lorsqu’il sera doté de son extension, de monter son effectif entre quinze et vingt salariés dans les dix-huit prochains mois. Son objectif est de doubler son chiffre d’affaires dans les cinq ans, avec une part de l’exportation comprise entre 15 et 20 %.