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Alternatives végétales : comment Accro a changé de dimension grâce à son usine

Accro étend son offre avec six nouvelles références. Celles-ci ont pu être développées rapidement grâce à sa nouvelle usine de Vitry-en-Artois, afin de répondre à une demande croissante et encore pleine de potentiel.

« Avoir une usine, ça change tout ! », résume Sandra Perrier, chef de produit d’Accro. Un an après la mise en route de la production industrielle sur son usine de Vitry-en-Artois (Pas-de-Calais) construite entre février 2021 et février 2022, le jeune fabricant d'alternatives végétales à la viande a vu son fonctionnement être bousculé, pour le meilleur. « Cela nous a permis de baisser les prix de nos produits afin de mieux rivaliser avec la viande », ajoute Sandra Perrier. « Nous avons encore le potentiel pour diminuer encore nos prix car nous ne tournons pas encore à nos capacités maximales. Nous sommes au-dessus des objectifs de production que nous nous étions fixés », se réjouit Renaud Saisset, président directeur général d’Accro. La société était composée de 30 personnes début 2022 et compte désormais 60 collaborateurs, dont 12 salariés en temps plein sur l’usine. Accro prévoit d’être 180 sur site d’ici cinq ans.

Les produits de la marque sont dorénavant présents au sein de 800 restaurants, dont les enseignes Hippopotamus et Les Trois Brasseurs. Les collectivités sont également séduites par les produits Accro, notamment la restauration d’entreprise (Air France, Google, BNP Paribas…). « Avec notre usine, nous pouvons maintenant faire du sur-mesure pour la restauration et pour l’export. Le développement des produits se fait de façon plus fluide. Nous pouvons maintenant lancer plus d’innovations », détaille Sandra Perrier.

En ce mois d’avril 2023, la société agrandit sa gamme avec six innovations.

  • Le « haché dégustation », dont le prix de vente conseillé est à 3,90 euros les deux simili-steaks de 100 grammes, soit 19,50 euros le kilo.
  • La farce à cuisiner, dont le prix de vente est de 3,75 euros. « Dans son ancienne version, le produit se présentait sous forme de chaire à saucisse. Nous avons modifié cela pour que le produit équivaille visuellement à une pièce du boucher », indique Sandra Perrier.
  • Le simili-escalope de poulet panée, d’un Nutri-Score B, et non pas A comme le reste de la gamme, à cause de la panure qui nécessite davantage d’huile (PVC : 3,49 euros les deux unités de 90 grammes). Ce produit surfe sur le succès des alternatives aux nuggets de poulet d’Accro, qui rencontrent notamment un succès auprès des enfants dans les collectivités scolaires.
  • Les simili-émincés de poulet, au prix de vente conseillé de 2,99 euros les 160 grammes.
  • Les simili-saucisses et simili-merguez, à 3,90 euros les 200 grammes, dont les alternatives aux boyaux animaux sont fabriquées à partir d’algues.

Accro ambitionne de fabriquer des produits qui apportent les mêmes nutriments que la viande et contiennent donc du fer et de la vitamine B12. La graisse est apportée par l’huile de tournesol à la place des acides gras saturés naturellement contenus dans la viande. « Nous amenons également des fibres de pois, trop souvent déficitaires dans l’alimentation des Français », souligne Renaud Saisset.

Accro s’approvisionne intégralement en France malgré les difficultés récentes comme l’huile de tournesol, raréfiée à cause de la guerre en Ukraine. « Les prix se sont envolés mais nous avons préféré absorber les surcoûts et maintenir l’origine France de notre huile de tournesol ou de changer de source de matière grasse », note Renaud Saisset. Accro a réussi à sécuriser ses approvisionnements en huile de tournesol, mais aussi en protéines de pois et en protéines de blé avec ses fournisseurs. Ils accompagneront le fabricant d’alternatives végétales à la viande au fur et à mesure que sa production grandira, jusqu’à sa capacité maximale.

Le marché des alternatives végétales attend son boom en France

La France est un jeune marché pour les similis végétaux de produits carnés, alors que ces produits sont déjà bien en place dans certains autres pays européens et américains. Ces alternatives végétales ont toujours connu une première phase d’adoption pendant 5 à 10 ans, avec des croissances du marché comprises entre 5 et 10 %, avant de s’envoler et de dépasser les 30 %. « En France, on est encore dans la phase d’adoption. Les croissances vont s’envoler d’ici quelques années sans que l’on puisse prédire quand exactement », prophétise Renaud Saisset.

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