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Abattoirs : « On a besoin de vaches, pas d’aides ! »

La décapitalisation pèse sur l’avenir des industriels, et ce sera bien sûr un des sujets forts du congrès de Culture Viande qui aura lieu demain, le 13 octobre. 

yves fantou
Yves Fantou, président de Culture viande
© Interbev

Interrogé sur ses revendications à la veille du congrès de Culture viande, son président Yves Fantou a assuré que le secteur avait prioritairement « besoin de vaches, pas d’aides ! ». 

Lire aussi : Crise des abattoirs : que retenir du rapport de la mission parlementaire ?

La décapitalisation pèse sur l’avenir des industriels

Lors d’un point-presse, le dirigeant de la fédération des entreprises du secteur de la viande a assuré que la décapitalisation plaçait les abattoirs bovins dans une situation critique. « Sans volume et sans trésorerie, le modèle ne tient plus », a-t-il assuré avant d’égrener les conséquences économiques des difficultés d’approvisionnement. « Depuis octobre 2024, 132 entreprises d’abattage, de découpe ou de transformation ont fermé leur porte selon la Banque de France », a-t-il rappelé, soulignant que le nombre d’abattoirs bovins avait fondu entre 2020 et 2024, passant de 286 à 203 unités, selon le rapport des députés Benoit et de mai 2025. 

Lire aussi : faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Saturer les abattoirs existants

Les marges sont négatives pour la deuxième année consécutives en bovins (-9cts), comme en porc (-3cts), la capacité d’emprunt des entreprises est en chute libre (-40%), tandis que les crédits à court terme ont augmenté de 64% en un an, toujours selon la Banque de France. 

« Un abattoir qui ne tourne que trois ou quatre jours par semaine n’est pas viable »

Pour Yves Fantou, « la question n’est plus celle du maillage territorial mais de saturer les outils existants. Un abattoir qui ne tourne que trois ou quatre jours par semaine n’est pas viable ». Pour relancer la dynamique, le président de Culture Viande a appelé à limiter les exportations d’animaux femelles mais aussi à resserrer les liens entre l’industrie et le monde de l’élevage. « Les vocations à la production, elles existent », a-t-il assuré.

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