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Production
[Prévisions 2022] Viande bovine : nouvelle baisse de la production française

La production française de viande bovine devrait reculer de nouveau en 2022 (-1,4 %), selon les prévisions de l’Institut de l’élevage qui met en avant la baisse des cheptels laitiers et allaitants. Les importations devraient retrouver leur niveau d’avant la pandémie et les exportations de viande se stabiliser.

© VP

Après avoir baissé de 0,7 % entre 2020 et 2021, la production française de viande de gros bovins devrait reculer de 1,4 % en 2022, estime l’Institut de l’élevage, pour atteindre 1,406 million de tonnes équivalent carcasse (téc). Toutes les catégories sont concernées.

Ainsi les abattages de femelles devraient reculer de 1,2 %, soit 10 000 téc de moins sur un an. En cause, la décapitalisation des cheptels laitiers et allaitants qui se maintient.  Pour le cheptel allaitant, la décapitalisation « entamée en 2017, s’est accélérée en 2021. Le rythme de décapitalisation est passé de -1,4% fin 2020 à -2,8% fin 2021, libérant plus de femelles pour abattage l’an passé » explique l’Idele. Avec un rythme stable sur un cheptel en baisse, les abattages de réformes allaitantes devraient ralentir (-1,3 %), mais les poids devraient rester stables. « Les génisses de boucherie pourraient être un peu plus nombreuses (+0,4%) en lien avec le développement de la contractualisation », relève l’Idele, mais avec un poids moyen en baisse.

la décapitalisation des cheptels laitiers et allaitants se maintient

Pour les laitières, les réformes devraient reculer de 1,8 %, dans la même proportion que la baisse du cheptel.

Baisse de la production de JB

La production de jeunes bovins devrait reculer de 2 % en 2022, en lien avec le recul structurel de l’engraissement des JB laitiers. « Les effectifs mis en place pour des sorties en 2022 sont en baisse significative, malgré une demande toujours aussi affirmée de l’aval et des prix en forte hausse, faute de volontaires parmi les éleveurs laitiers », explique l’Idele. En JB viande en revanche, si les sorties sont attendues baissières au premier semestre elles devraient être plus dynamique au second, grâce à un regain des mises en place en fin d’année 2021. Comme la part des JB Viande va augmenter par rapport aux laitiers, les poids devraient progresser, d’autant plus qu’il pourrait y avoir moins d’anticipation.

Après avoir fortement décliné entre 2016 et 2019, la production de bœufs poursuit son déclin mais sur un rythme ralenti (-1 %).

 

Retour à la normale des échanges

Même si Omicron perturbe et bouscule le début d’année 2022, l’Idele estime que le tourisme et la restauration devraient retrouver un fonctionnement plus normal cette année. D’où un regain de besoins en viandes importées. A 320 000 téc, les importations françaises de viande bovine devraient progresser de 4,8 % par rapport à 2021 et de 9,6 % par rapport à leur très bas niveau de 2020.

Nos exportations devraient rester stables à un niveau élevé, le marché européen devrait en effet rester porteur dans un contexte de production attendue ralentie dans l’ensemble de l’Union.

 

Moins de broutards à exporter : La France exporterait 12 000 broutards de moins en 2022 comparé à 2021, faute de disponibilités, estime l’Idele. En effet, les naissances allaitantes ont reculé en 2021 dans le sillage de la décapitalisation du cheptel reproducteur. Au 1er décembre, il y avait ainsi 10 % de bovins mâles de -de 6 mois de moins dans les étables que deux ans plus tôt. La demande italienne devrait rester au rendez-vous, les flux vers l’Algérie devraient se reprendre grâce aux récentes décisions du pays, en revanche les achats espagnols devraient continuer de se tasser, notre voisin privilégiant les veaux laitiers.

 

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