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Beurre, crème, lait UHT, fromage : que retenir de la consommation des Français en 2023

Les Français ont dépensé plus pour acheter des produits laitiers en 2023, faute à l’inflation. Les volumes ont eu tendance à se tasser, notamment en bio, sauf certaines exceptions qui restent plébiscitées.

rayon beurre au supermarché
Les achats de beurre ont reculé mais ceux de beurre allégé en matière grasse, produit moins onéreux, ont bondi en 2023
© Virginie Pinson

Le rayon des produits laitiers a affiché une croissance de son chiffre d’affaires de 12,5 % en 2023 comparé à 2022, année où les prix avaient déjà commencé à augmenter, dans un contexte de forte inflation nationale, selon les données de Kantar Worldpanel communiquées par FranceAgriMer. 

La crème et le fromage résistent, pas le lait conditionné

Le lait recule, surtout le bio

Les volumes de lait conditionné acheté pour la consommation à domicile ont continué de reculer (-3,1%), alors que le petit-déjeuner perd du terrain, et que le lait est en parallèle de moins en moins présent dans le petit déjeuner des Français. FranceAgriMer pointe les baisses notables du lait bio (-11,3 %), du lait de chèvre (-15,7 %) et du lait frais et fermenté (-9,2 %). A noter que depuis 2019 les volumes de lait bio ont perdu 25 %. 

Depuis 2019 les volumes de lait bio ont perdu 25 %. 

A l’inverse les laits spécifiques (-2,5 %) restent 33,2 % au-dessus de leurs volumes de 2019, et le lait entier a résisté en 2023 (-0,8 % seulement).

Lire aussi : Alternatives végétales et produits laitiers : une cohabitation apaisée ?

Le beurre recule nettement

Les quantités de beurre achetées par les ménages ont chuté de 5 % en 2023 après une baisse de 8,7 % un an plus tôt. Dans le contexte de hausse des prix, le report s’est fait vers les beurres allégés (60 % de MG), moins chers, dont les ventes ont bondi de 15,2 %. Mais pas vers les margarines. Le beurre bio a quant à lui reculé de 9,7 % en volume. 

Les ultra-frais en retrait

Si la pénétration et la fréquence d’achat sont restées stables en 2023, les quantités achetées ont reculé à chaque acte, ce qui a induit une baisse de 1,1 % des volumes achetés par les Français. Toutes les catégories ont reculé, les fromages frais (- 0,4 %) et les desserts frais (- 2,8 %) et les yaourts (- 0,7 %), avec néanmoins pour ces derniers une hausse de 2,3 % des nature. Les yaourts à boire ont vu leur croissance ininterrompue depuis 2018 accuser le coup et les achats ont chuté de 5,3 %

Lire aussi : Produits laitiers : « Il n’y avait jamais eu de mouvement aussi majeur vers les MDD »

Le fromage résiste

Les achats de fromage ont progressé de 0,4 % en volume dans leur ensemble. Un chiffre qui cache de fortes disparités. Les achats à la coupe –7,5%) et en prédécoupe (-4,4 %) ont chuté au profit du libre-service (+1,2 %). 

Lire aussi : « Les skyrs sont les champions de la croissance » 

La crème, l’exception du rayon

Des volumes en hausse de 3,4 % sur un an, et de 8 % depuis 2019, la crème se détache dans l’univers des produits laitiers, avec un moteur, la crème à moins de 30 % de MG, qui domine dorénavant les achats. Un tiers des Français consomme de la crème chaque semaine. 

Lire aussi : « Le marché des AOP laitières est solide, grâce à notre cadre collectif »

Quel est le produit laitier dont le prix à le plus augmenté en 2023 ?

C’est le lait conditionné dont le prix moyen d’achat a affiché la plus forte augmentation tarifaire en 2023, +16,9 %, ce prix a d’ailleurs franchi un seuil psychologique à 1,14 €/l, contre 0,98 €/l en 2022, alors qu’il était autour de 90 centimes/litre les années précédentes. Suit la crème conditionnée avec une hausse du prix moyen d’achat de 15,3 %, ce qui n’a pourtant pas découragé les consommateurs. Viennent ensuite les matières grasses solides, dont le beurre (+14.2 %) et les yaourts (+14 %). A l’inverse ce sont les fromages mixtes et ceux au lait de chèvre dont le prix a le moins progressé en rayon, affichant tout de même respectivement +8,4 % et +7,8 %. 

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