Importations ukrainiennes : quelles mesures transitoires envisage Bruxelles ?
L'accord commercial entre l'UE et l'Ukraine arrive à expiration dans moins d'un mois et rien n'a encore été trouvé pour prendre la suite. Bruxelles devrait donc mettre en place des mesures transitoires, qui pourraient permettre la poursuite des importations de produits agricoles ukrainiens par l'UE.
L'accord commercial entre l'UE et l'Ukraine arrive à expiration dans moins d'un mois et rien n'a encore été trouvé pour prendre la suite. Bruxelles devrait donc mettre en place des mesures transitoires, qui pourraient permettre la poursuite des importations de produits agricoles ukrainiens par l'UE.

Avec Agra
Alors que les mesures commerciales autonomes pour l’Ukraine arrivent à échéance le 5 juin et qu’aucun nouvel accord ne devrait être annoncé d'ici là, Bruxelles se prépare à la mise en place de mesures transitoires.
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«Si nous sommes réalistes, nous avons un problème de calendrier», a reconnu Elisabetta Siracusa de la DG Agriculture, le 14 mai, devant la commission de l'Agriculture du Parlement européen.
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Des contingents tarifaires au prorata pour l'Ukraine
Selon un projet d’acte d’exécution consulté par Agra, la Commission européenne envisage, au moins jusqu’à la fin de l’année 2025, de mettre en place des contingents tarifaires en franchise de droit sur les produits sensibles en se fondant, au prorata, sur les volumes de l’accord de libre-échange complet et approfondi. Toutefois, l’Ukraine n’aurait accès qu’à 7/12e des volumes de ses quotas annuels, sur la période comprise entre le 6 juin et le 31 décembre. « L'UE a recours à des mesures à la Trump contre son partenaire le plus important », a vivement réagi la centriste suédoise Karin Karlsbro, rapporteur du Parlement européen sur ce sujet.
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Selon elle, « au lieu de maintenir l'accès en franchise de droits pour l'Ukraine, l'UE se plie aux exigences du lobby agricole agressif qu'est le Copa-Cogeca ». Pourtant, dans une lettre en date du 12 mai adressée à la présidente von der Leyen, le Copa-Cogeca (et sept autres associations agricoles sectorielles) s’alarme de la proposition, estimant que Bruxelles devrait s’en tenir à l’accord d’association tout en considérant les contingents tarifaires comme entièrement épuisés pour 2025. Pour eux, appliquer des quotas au prorata équivaut à « une dilution inacceptable du cadre protecteur de l’accord ».