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Mercosur : Les filières agricoles françaises somment Emmanuel Macron d'arrêter les négociations

Alors que la signature de l’accord de libre-échange avec le Mercosur pourrait advenir dans les prochains jours, les professionnels de l’agriculture française en appellent au président pour qu’il fasse entendre l’opposition de la France. 

La France est opposée à l'accord entre l'Union européenne et le Mercosur
© d'après Rr Gimenez, Public domain, via Wikimedia Commons

Après des années de négociations, l’Union européenne et le Mercosur seraient proches d’un accord sur le protocole additionnel du traité de libre-échange. La présidence espagnole du Conseil de l’UE a fait savoir son optimisme et évoque une signature le 7 décembre.

Edit au 5 décembre : Selon nos confrères d'Agra, la finalisation attendue des négociations entre l’UE et le Mercosur semble pour le moment reportée. En effet, selon la presse sud-américaine, l’Argentine aurait indiqué ne pas être en mesure de se prononcer sur l'accord avant l’investiture de son nouveau président, Javier Milei, prévue le 10 décembre. La position du futur chef de l’État argentin à ce sujet reste, à l’heure actuelle, encore inconnue. 

Voir l’infographie : Accords commerciaux de l’Union européenne : quels sont les risques et les opportunités pour les filières viande et lait ?

Les filières agricoles françaises vent debout contre l’accord avec le Mercosur

C’est dans ce contexte que les filières agricoles s’unissent de nouveau pour écrire au président une lettre ouverte, signée de Jean-François Guihard pour Interbev (bétail et viande), Jean-Michel Schaeffer pour Anvol (volaille), Jean-François Loiseau pour Intercéréales et Alain Carré pour l’AIBS (Betterave et sucre). Ils rappellent l’opposition du président à cet accord lors du salon de l’agriculture, et celle des députés qui ont passé une résolution officielle contre la conclusion du traité en juin dernier.

Lire aussi : La menace du Mercosur sur les filières bovines européennes se concrétise

La voix de la France n’est pas entendue

Mais cette opposition française semble peser peu de poids à Bruxelles, puisque l’accord projeté ne contient aucune clause miroir. « Le poulet dopé aux antibiotiques, le bœuf engraissé en feedlot de 30 000 animaux, le maïs traité à l’atrazine et autres produits phares des exportations brésiliennes accèderaient sans restriction aux quotas d’importation à droits de douane nuls ou réduits tels que prévus dans l’accord conclu en 2019 » est-il écrit dans la lettre. 

Lire aussi : Viande bovine : le Mercosur domine le marché mondial

Alors que le retour de Lula de Brésil a permis d’avancer sur cet accord, les filières françaises regrettent que l’élection de Javier Milei, climato-sceptique, en Argentine, n’ait pas freiné les négociations. 

Exiger l’arrêt immédiat des négociations

Les interprofessions réunies demandent à Emmanuel Macron de « taper, une fois pour toutes, du poing sur la table » et « exiger l’arrêt immédiat des discussions telles qu’engagées en vue de la ratification de l’accord … pour faire en sorte que le NON de la France à l’accord UE- MERCOSUR soit, enfin, entendu et respecté à l’échelle de l’Union européenne ». 

Lire plus : Mercosur : poulet, ovoproduit quels risques pour l’aviculture française ? 

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