Aller au contenu principal

« Le bio n’est plus en crise et Biocoop en est l’exemple »

Lors de sa conférence de rentrée, la coopérative Biocoop, leader de la distribution bio spécialisée, dévoile les orientations stratégiques qui structureront son action jusqu’en 2029, avec notamment la poursuite de son développement vers la restauration hors foyer.

Les dirigeants de Biocoop
Franck Poncet, directeur des enseignes Biocoop et Henri Godron, président de la coopérative.
© Biocoop

« Nous recrutons de nouveaux consommateurs déçus de la grande distribution qui a réduit son offre bio » explique Franck Poncet, directeur des enseignes Biocoop. Une dynamique qui se confirme en 2025 : le premier semestre affiche une croissance de 7,5 %. « Le bio n’est plus en crise et Biocoop en est l’exemple » affirme Henri Godron, président de Biocoop, ce dernier rappelle que la coopérative a su faire preuve de résilience face aux moments les plus forts de la crise bio. 

Lire aussi : « La commercialisation des produits bio d’origine française ne peut être maintenue que si l’offre française suit » alerte Biocoop 

Biocoop investit dans ses magasins et la RHF

Biocoop compte investir plusieurs dizaines de millions d’euros sur quatre ans pour porter son chiffre d’affaires à 2 milliards d'euros. La coopérative ambitionne de passer de 740 à 900 magasins, via de nouvelles ouvertures mais aussi par le ralliement de commerces indépendants. « Aujourd’hui, nous touchons 80 % de la population. Avec ce nouveau maillage, nous couvrirons 100 % des foyers français », précise le directeur.

« Aujourd’hui, nous touchons 80 % de la population. Avec ce nouveau maillage, nous couvrirons 100 % des foyers français »

Sur le volet prix, Biocoop revendique d’être déjà « l’enseigne la moins chère sur le vrac », qui pèse pour un tiers de son activité. Elle prévoit par ailleurs de faire passer de 200 à 500 le nombre de produits du quotidien à prix engagé d’ici 2029.  

Lire aussi : Commerce Équitable : les résultats de 2024 sont rassurants selon Max Havelaar France 

Biocoop veut s’étendre en RHF malgré les obstacles

Biocoop Restauration, qui approvisionne les cantines et autres structures collectives, devrait doubler son activité d’ici 2029. L’objectif ici est de « passer d’un chiffre d’affaires actuel de moins de 20 millions d’euros à 50 millions », grâce à de nouveaux partenariats.

Lire aussi : Respect d'Egalim dans les cantines : le point en 5 questions

Mais cet essor se heurte à des contraintes réglementaires. Lors de sa conférence de rentrée, la direction a appelé les pouvoirs publics à faciliter l’application de la loi Egalim, qui impose 20 % de produits bio dans les repas de la restauration collective. Elle propose notamment un allotissement des appels d’offres afin de permettre aux acteurs 100 % bio, comme Biocoop, de candidater directement, sans passer par des grossistes. 

 « Aujourd’hui avec Biocoop restauration on ne peut pas répondre aux appels d’offres liés à la loi Egalim »

« Aujourd’hui avec Biocoop restauration on ne peut pas répondre aux appels d’offres liés à la loi Egalim, car on a une offre uniquement bio. » déplore le président de la coopérative. Pourtant, selon lui, travailler directement avec des structures spécialisées permettrait aux cantines d’obtenir de meilleurs tarifs et de respecter plus facilement l’objectif fixé par la loi.

Biocoop demande une mission d’évaluation des pouvoirs publics sur le Bio

Pour soutenir la filière, les deux dirigeants de la Biocoop appellent les pouvoir publics à inciter les distributeurs, par la contrainte si besoin, à proposer un minimum d’offres bio.« Cela est contre intuitif, mais permettrait d’améliorer les débouchés pour les agriculteurs bio, qui ont souffert des réductions de l’offre bio dans les enseignes conventionnelles » explique le directeur de Biocoop. 

 « Cela est contre intuitif, mais permettrait d’améliorer les débouchés pour les agriculteurs bio »

Les dirigeants appellent aussi à créer une mission d’inspection interministérielle sur l’agriculture biologique afin d’évaluer objectivement l’agriculture biologique, ses soutiens publics et son impact sur l’économie de la France.

Selon Henri Godron ces mesures « ne coutent rien aux finances publiques » et favoriseraient le développement l’agriculture biologique en développant ses ventes.  

Lire aussi : Consommation : Un nouvel équilibre sur le marché du bio ? 

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

María Marta Rebizo
Agriculture : Que pensent les exportateurs du Mercosur du report de l’accord ?

Les Marchés a recueilli les réactions à chaud des porte-voix des agriculteurs du Brésil et de l’Argentine à l’annonce du…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Les prix des œufs arrêtent leur progression en Europe avant les fêtes

L’évolution des prix des œufs français, au 12 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois…

Avion de la présidence française à Pékin
Agroalimentaire : quels résultats de la visite d’Emmanuel Macron en Chine ?

Emmanuel Macron est rentré de Chine où l’accompagnaient la ministre de l’Agriculture et des industriels des secteurs laitiers…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio