Vins : investissements étrangers demandés
Attirer les investisseurs étrangers est une solution pour les entreprises viticoles désireuses de financer leur développement ou de pérenniser leur capital. C’est la spécialité de IWIF, International Wine Investment Fund, un fonds d’investissement australien. Créé à l’origine par des apporteurs de raisins, il est aujourd’hui côté en bourse et compte environ 4000 actionnaires, à grande majorité des petits porteurs pour seulement 50 fonds d’investissements. Son porte feuille est composé actuellement de 66 % d’entreprises australiennes et 34 % d’entreprises étrangères.
IWIF est présent dans le capital
En Australie, il s’agit des cinq plus importantes entreprises du pays : Fosters, Mac Guigan Simeon, Evans & Tate, Reynolds Wines et NVFA qui ensemble, représentent un CA de plus de 50 millions de dollars australiens. IWIF est présent dans le capital de deux entreprises françaises ; Meffre (F-84), Laroche (F-89), trois entreprises britanniques, Hawesko Bibendum et Vinoceros et deux entreprises américaines Vintage Nurseries et Constellation. Un détail : Constellation commercialise chaque année 800 millions de bouteilles soit l’équivalent de la région bordelaise ! « Mais,souligne François Faure, représentant d’IWIF en Europe qui intervenait lors du colloque Vinagora, nous continuons de croire qu’il y aura de nouvelles opportunités qui verront le jour quand le marché sera stabilisé.»
Selon IWIF, quatre catégories de groupes vont se dessiner dans une future organisation de la filière au niveau mondial : les très grands groupes (5 à 10 multinationales comme Rothschild, Constellation ou Pernaud Ricard), les grands groupes (200 à 500/Antinori, Boisset, Mondavi, Vina Concha y Toro), les groupes moyens (10 000 à 100 000 de niveau régional), et les petits groupes (900 000 à 1 million de niveau local). Leur poids devrait se situer entre 10 (hypothèse basse) et 15 % (hypothèse haute) du marché mondial pour les très grands groupes, 20 à 30 % pour les grands groupes, 30 à 40 % pour les groupes moyens et 40 à 15 % pour les petits groupes.
Sept critères pour investir
IWIF se base sur sept critères pour investir dans les entreprises : une bonne équipe de direction, une entreprise bénéficiaire, des marques (gages de réputation et de valeur ajoutée), une bonne connaissance des accès aux marchés, une qualité indispensable, et l’exigence de sorties réalisables. Des exigences qui semblent frappées au coin du bon sens, seulement prévient François Faure, « les fonds est absent des entreprises qui produisent des vins basiques, à moins de 5 euros et se situe uniquement sur le haut de gamme entre 15 et 20 euros le col.» Un ticket d’entrée que de nombreuses entreprises françaises ne pourront s’offrir.