Viandes : le contrat considéré comme un atout par les filières qualité
Depuis plusieurs années, les présidents de Fil Rouge (viandes Label Rouge et indication géographique protégée), Henri Baladier, et du Sylaporc (viandes de porcs Label Rouge et IGP), Jean-François Renaud, ont décidé de faire leur assemblée générale publique en commun. La dernière en date se déroulait le 17 juin à Sarlat dans le Périgord, terre d’élection de Jean-François Renaud. Pour parler de contractualisation, thème choisi par les deux organisations, toutes les personnalités d’Interbev étaient présentes. Car si la contractualisation entre petit à petit dans les mœurs du Label Rouge, il en est autrement pour les filières conventionnelles. Le propos était soutenu par Yves Berger, délégué général de l’interprofession bovine : « C’est trop facile de parler de contractualisation. Le ministre a fait une loi sur quelque chose qu’il ne connaît pas. Il y a loin du rêve à la réalité. L’article 12 de la loi de modernisation de l’agriculture est fait pour les fruits et légumes et pour le lait, mais ne convient pas à la viande. » Propos repris par Pierre Chevalier, président de la Fédération nationale bovine (FNB), qui a ajouté : « Ce qui a déjà été fait n’est pas un accord, c’est une harmonisation ponctuelle. » « Pour nos filières sous signes de qualité, ce sujet peut devenir un atout, a précisé Jean-François Renaud. Les signes de qualité sont déjà une manière de se démarquer dans ce marché global et il est possible d’aller plus loin. Notre organisation en filière devrait nous permettre de mettre des contrats en place, engageant différents partenaires sur des conditions particulières, notamment sur l’indexation des prix du porc et des autres filières sur le coût des matières premières. » Le président de Fil Rouge Henri Baladier a toutefois rappelé que « la contractualisation pour les filières qualité n’est pas une nouveauté ».