Aller au contenu principal

Végétal : comment Hénaff accélère sa diversification ?

Souhaitant intensifier sa diversification, le groupe Jean Hénaff a élaboré une gamme de tartinables contenant certaines références à base de légumineuses, d’autres à base de poisson ou à base de viande. En test dans le Grand Ouest depuis un an et demi, elle s’envole pour un référencement national.

Les pâtés Hénaff accusant une régression lente mais constante sur un marché très mature, le groupe Jean Hénaff souhaite se diversifier et renouer avec la fabrication de produits à base de légumes et de poissons qu’il a abandonné depuis les années 70. La société a alors élaboré une gamme de 16 références de tartinables à base de poisson, à base de viande ou végétaux.

Le groupe Jean Hénaff investit alors le segment porteur de l’apéritif et propose des produits longue conservation, ambiant, sans additif, et conditionné dans des pots en verre, donc recyclables.

« Dans le cadre de notre démarche Be Good 2030, nous voulons nous végétaliser et atteindre 40 % de végétal dans ce que nous commercialisons », détaille Loïc Hénaff, président-directeur général du groupe Jean Hénaff, lors d’un point presse le 23 mai 2023.

La nouvelle gamme Hénaff a été construite en 2020 mais le groupe a préféré attendre 2021 pour qu’elle prenne son envol dans toutes les enseignes de grande distribution du Grand Ouest pour un lancement régional en guise de test. « En 2022, nous avons réalisé 1,3 million d’euros de chiffre d’affaires sur cette gamme, une performance très satisfaisante », détaille Caroline Guivarc’h, directrice R&D, marketing et innovation du groupe Jean Hénaff.

Déploiement national en cours

La société réalise 47 millions d’euros de chiffre d’affaires en moyenne, dont près de 40 millions d’euros sous sa marque Jean Hénaff. « 1,3 million d’euros de chiffre d’affaires pour 4 millions d’habitants dans le Grand Ouest, ça donne une petite idée du potentiel que notre gamme peut avoir à l’échelle nationale », ajoute Loïc Hénaff.

Le groupe discute avec Auchan depuis le printemps 2022 et a reçu le feu vert de l’enseigne pour un déploiement national, aujourd’hui en cours, pour un référencement au sein du rayon apéritif de 263 magasins. « Auchan y voit aussi un intérêt car l’enseigne veut créer du lien avec les PME et le monde agricole français », note Loïc Hénaff.

Priorité aux approvisionnements français

Afin de soutenir les augmentations de volume à venir, le groupe Jean Hénaff va implanter un robot palettiseur sur son site de production dont l’arrivée est prévue autour du 10 juin 2023. « L’investissement, à hauteur de 450 000 euros, est soutenu par France Relance, précise Loïc Hénaff. Notre usine est déjà équipée pour fabriquer ces produits à cadence industrielle grâce à notre gamme Hénaff Sélection et aux produits que nous faisons pour l’armée ».

La société s’approvisionne au plus près de son site de fabrication et la plupart du temps en France. « Nos pois chiches sont français, tout comme nos thons et nos truites, que nous pourrions acheter moins cher si nous les importions depuis d’autres pays », souligne Caroline Guivarc’h.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio