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Veau sous la mère : « Aujourd’hui un éleveur qui arrête n’est jamais remplacé »

L’élevage de veaux sous la mère, traditionnel mais contraignant, est en chute libre alors que l’engraissement de broutard est devenu rémunérateur pour les éleveurs.

vaux race limousine tetant sa mère
La production de veau sous la mère implique des astreintes qui découragent le renouvellement des générations
© La Creuse agricole

Le veau sous la mère a longtemps été une filière rémunératrice, bien plus que le broutard, et attirait des éleveurs malgré le poids des astreintes. Mais les prix des broutards ont depuis décollé. À 4,95 €/kg, en semaine 20, la cotation FranceAgriMer du broutard mâle limousin 6-12 mois R de 300 kg a pris 32 % en un an. Les prix dépassent depuis le début de l’année les coûts de production

 « il est plus intéressant pour un éleveur de lâcher les animaux au pré, et s’épargner l’astreinte du veau sous la mère »

Dans ce contexte, « il est plus intéressant pour un éleveur de lâcher les animaux au pré, et s’épargner l’astreinte du veau sous la mère, d’autant plus que cette année il y a de l’herbe en abondance », réagit Gilles Gauthier, président de la section Veaux d’Interbev.

Lire aussi : Veaux de boucherie : « Malgré les coûts élevés, notre filière se porte bien »

Un fort recul de la production de veau label

En 2023, la production de veaux d’Aveyron et du Ségala a baissé de 6 %. La filière veau sous la mère Limousin dispose de données plus récentes, après une baisse de 20 % en 2023 la production a de nouveau perdu 10 % en 2024. « Aujourd’hui un éleveur qui arrête n’est jamais remplacé, le coût d’opportunité est bien trop élevé face au broutard vu le poids de l’astreinte » constate Gilles Gauthier. 

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