Aller au contenu principal

[Edito] Concentration à l'horizon

Concentration

L’économie française récupère assez vite du choc du confinement. Elle aurait fonctionné en août à environ 95 % de son niveau d’avant-crise. Elle aurait déjà comblé les cinq sixièmes de l’écart d’une trentaine de points de PIB qui la séparait, au creux du confinement, de son niveau d’avant-crise, selon l’Insee. Une bonne nouvelle. Faut-il pour autant se réjouir et se dire que la crise économique attendue n’aura pas lieu ? Selon une récente étude Xerfi, le plan de relance annoncé par le gouvernement devrait injecter un peu plus de 4 points de PIB sur deux ans, une « perfusion » qui vise à amortir les conséquences de la crise sanitaire. Le report autorisé de certaines échéances et la fermeture des tribunaux de commerce, puis l’assouplissement des critères de mise en cessation de paiements ont limité pour l’heure la casse industrielle. Pour autant, des défaillances vont finir par apparaître. L’annonce de la fermeture de l’usine Bridgestone a résonné comme un coup de tonnerre le 16 septembre à Béthune. Dans les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, d’autres déflagrations sociales sont à prévoir. Si l’agroalimentaire a plutôt bien tiré son épingle du jeu, la production du secteur aura reculé de 1,7 % en 2020, d’après Xerfi. L’arrêt de la restauration et sa reprise perturbée par le manque de touristes et le télétravail encore massif fragilisent certaines entreprises. Sans parler du ralentissement des ventes à l’export et d’un probable Brexit dur. En difficulté depuis plusieurs années, le groupe Arcadie Sud-Ouest est le premier à avoir mis la clé sous la porte. D’autres défaillances d’entreprises sont à prévoir dans l’agroalimentaire avec une concentration qui se profile. De grands groupes sont déjà aux aguets. À l’heure où le gouvernement parle de renforcer la résilience alimentaire de la France et de relocalisation de l’industrie, il devra veiller (via le Ciri notamment) à ce que cette concentration ne s’accompagne pas de fermetures de sites.

Les plus lus

rayon viande hachée
Qu’est-ce qui pourrait faire baisser les prix des bovins en Europe ?

Alors que toute l’Union européenne affiche des prix records pour ses bovins, un petit tassement s’est fait sentir en Irlande…

vaches limousines dans un pré
À 6,17 €/kg, le prix de la vache viande couvre désormais les coûts de revient

Les prix des broutards, puis des jeunes bovins, avaient atteint puis dépassé les coûts de production en début d’année. C’est…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 16 mai 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Des silhouettes de vaches qui paturent dans une prairie, style illustré. Au premier plan, une fléche qui illustre une décroissance
Pourquoi le cheptel bovin a-t-il tant reculé dans l’Union européenne en 2024 ?

La baisse du cheptel bovin en 2024 est inédite. Une partie de ce recul est structurelle, alimentée par les départs en retraite…

bovins parqués dans une foire agricole en australie
Bovins : en Australie, des abattages massifs et des prix en baisse à cause de la sécheresse

En Australie, les éleveurs sont contraints par la sécheresse et le manque de fourrage à faire abattre massivement leurs…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 02 mai 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio