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Une menace pour la fonction de chauffeur-livreur

Le livreur de marchandises ne participerait plus leur chargement ni à leur déchargement, selon un projet de rapport qui inquiète les grossistes.

Pour Isabelle Bernet-Denin, DG de la CGF, le chauffeur-livreur d'un grossiste alimentaire participe forcément au déchargement.
© CGF

Un projet de rapport sur le métier de chauffeur routier devant être remis au ministre délégué aux Transports Clément Beaune a fait bondir la Confédération des grossistes de France (CGF) lorsqu’elle en a été informée. En effet, il suggère d’interdire aux livreurs en B2B de participer au chargement et déchargement de marchandises, aussi-bien dans le transport en compte propre que dans le transport pour compte d’autrui. « La question d’interdire le chargement et déchargement de marchandises au livreur vient des discussions paritaires dans le transport routier de marchandises en 2022 », explique Isabelle Bernet-Denin, directrice générale de la CGF. « Elle n’a jamais été mise sur la table entre partenaires sociaux dans le commerce de gros », assure-t-elle. Christian Rose, directeur Environnement, Transport et Logistique de la CGF, déplore : « Rien, dans cette note de synthèse, aucun diagnostic, ne justifie cette proposition. L’interdiction de charger et décharger dans le transport pur compte propre demande aussi une étude d’impact ».

Le livreur du grossiste organise sa tournée

« Dans la livraison de produits alimentaires, le chargement et déchargement par les livreurs est conventionnel. C’est le métier-même de chauffeur-livreur », insiste la directrice générale de la CGF. Isabelle Bernet-Denin et Christian Rose en donnent une illustration :  le livreur charge son camion en fonction de l’ordre de livraison au cours d’une tournée. Il fera 5 à 15 arrêts chez des restaurateurs ou cafetiers qui ne sont pas disponibles pour réceptionner les produits alimentaires et boissons, ou dans des cantines. Pour nombre de grossistes alimentaires, le livreur prolonge l’acte de vente peut même prendre commande pour la prochaine livraison. 

50 000 chauffeurs livreurs menacés selon la CGF

En facilitant le travail dans le transport routier, l’interdiction de charger et décharger pourrait condamner les 50 000 postes de chauffeurs-livreurs chez les grossistes, lesquels sont essentiellement dans la livraison alimentaire, selon la CGF.

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