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Un scénario quasi écrit d'avance

Et c'est reparti ! Le 13 février, le gouvernement réunira une nouvelle fois agriculteurs, industriels et grande distribution pour tenter de jouer les médiateurs dans la course aux prix bas. À quinze jours de la fin des négociations commerciales, Stéphane Le Foll et Emmanuel Macron tenteront d'élever la voix pour calmer l'agressivité des acheteurs de la grande distribution. À croire Jean-Philippe Girard, président de l'Ania, les demandes de déflation seraient entre 2 % et 18 %. D'autres industriels parlent d'une fourchette plus resserrée de 5 % à 10 %. Et ce, alors que, comme le rappelle l'association, les prix des produits alimentaires se sont déjà repliés de 0,7 % en 2014 du fait surtout de la baisse des produits frais (-4,1 %). Pendant que chez nos voisins italiens et allemands les prix ont augmenté respectivement de 0,1 % et 1,1 %. Le gouvernement rappellera que cette « guerre des prix se fait au détriment des acteurs de la filière » et mettra en avant la nécessité pour le secteur industriel de retrouver de la compétitivité et son rang international. Il brandira aussi la menace de sanctions administratives de la part de la DGCCRF en cas de déséquilibre significatif dans les contrats. Et éventuellement de nouvelles mesures visant à restreindre le pouvoir des enseignes de la distribution dans la loi Macron. Mais son but sera surtout de rassurer l'amont, en particulier les producteurs laitiers, à la veille du très médiatique Salon de l'agriculture. Le scénario est quasi écrit d'avance et on voit mal comment l'État pourrait faire réellement pencher la balance en faveur des fournisseurs. Les précédentes tables rondes et nombreuses lois (Dutreil I, II, LME, accord du 3 mai 2011…) y ont toutes échoué, depuis la fin de la loi Galland. Pour qu'elles se passent bien, les négociations commerciales devraient avant tout se baser sur des relations constructives entre industriels et distributeurs. L'industrie a envie de réinvestir et d'innover, comme les nombreux exposants au dernier Sirha ont pu le démontrer à leurs clients de la restauration. La distribution saura-t-elle profiter de cet élan et réécrire le scénario ?

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