Transports de canards : « On a commencé à réfléchir à optimiser la distribution »
Les Marchés Hebdo : Le transport des canards prêts à gaver vers les élevages de gavage est une source avérée de diffusion du virus H5N8. Peut-on le réduire ?
Marie-Pierre Pé : La segmentation s’est mise en place parce qu’un éleveur ayant les parcours pour élever les canards n’a pas forcément le savoir-faire ni les bâtiments spécialisés de gavage. Et vice-versa. Mais on a commencé à réfléchir à optimiser la distribution des prêts à gaver dans les Landes, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques. Un progrès a été réalisé dans un groupe dont les quatre organisations de producteurs (OP) ont mis en place un planning unique. Les discussions sont aussi lancées pour que les producteurs excentrés puissent changer éventuellement d’OP. Mais chaque groupe a sa génétique, dicte une conduite d’élevage et demande un poids de foie spécifique. Les observations montrent que la sécurité sanitaire des transports doit être renforcée face à ce virus particulièrement coriace.
LMH : L’obligation d’élevage en bande unique est-elle bien efficace ?
M.-P. P. : La bande unique est en place par partie d’exploitation. L’instaurer sur une exploitation entière serait très contraignant. Mais j’ai le sentiment que les grandes organisations avancent vers une première étape qui ferait cohabiter deux âges sur un élevage : dans le bâtiment de démarrage et sur le parcours.