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RSE
Torremila, le site pilote du chocolatier Cémoi

Sur son usine la plus grande et la plus récente, le groupe Cémoi a renouvelé ses groupes froids via un financement par les CEE et réfléchit à équiper d’autres sites.

Patrick Collin, directeur général de Cémoi.
© Cémoi - Adocom

L’usine Cémoi de Torremila, près de Perpignan, est le « site pilote » du chocolatier français, confie Patrick Collin, directeur général du groupe. Il est équipé de panneaux solaires qui contribuent à fournir les 22 000 mégawatts que nécessitent les huit conches qui fonctionnent 24 heures sur 24. En 2018, des ombrières solaires ont aussi été installées sur les parkings par une société tierce. Début 2019, l’usine a pu résilier son abonnement au gaz grâce au raccordement au réseau urbain d’eau chaude fournie par le centre de méthanisation de l’agglomération de Perpignan. « Ce site, c’est notre vaisseau amiral, nous voulons le rendre le plus vert et le plus neutre possible. De plus, il est à côté du siège, ce qui nous permet d’évaluer les opérations », explique Patrick Collin.

C’est dans cette optique que le groupe a travaillé en partenariat avec Certinergy & Solutions au remplacement de ses groupes froids. « Nos groupes dataient de 2008, les neufs sont plus performants et surtout plus adaptés. La technologie a évolué aussi depuis », complète-t-il. Les travaux ont duré 4 mois et des arrêts programmés et parcellaires ont été orchestrés.

2,9 M€ de travaux entièrement financés

Le montant des travaux, 2,9 millions d’euros, a été entièrement financé par les certificats d’économie d’énergie (CEE). Avec les nouveaux groupes froids, l’usine va réduire ses émissions de 325 tonnes de CO2 par mois, selon les calculs de Certinergy & Solutions. Ce qui représente 100 000 € d’économie par an sur la facture d’électricité. « C’est en cela que l’accompagnement de Certinergy était nécessaire. Nous n’aurions pas fait ces travaux, avec trente ans de retour sur investissement, ce n’est pas assez. En général, nous cherchons un retour sur dix-huit mois, voire trois ou quatre ans au maximum », détaille Patrick Collin. Ce financement tombe donc à pic. Les seules contraintes ? « Ouvrir ses comptes, installer des compteurs », dit-il, car Certinergy mesure pendant cinq ans les économies réalisées et garantit la performance énergétique des installations.

D’autres projets en réflexion

« Cet été, avec les pics de chaleur, nous avons dû arrêter des lignes. Certaines journées, nous étions en limite technique, il faudra moderniser les groupes froids pour absorber les pics de chaleur », s’alarme Patrick Collin, évoquant le cas des sites de Troyes, Chambéry et Villeneuve-d’Asq. Le groupe envisage de changer les groupes froids sur l’intégralité de ses neuf sites de production, pour des économies d’énergie évaluées à 700 000 euros potentiellement. Des sites plus anciens ont un fort potentiel d’économie, mais les contraintes au niveau de la production seront aussi plus difficiles à gérer qu’à Torremila. « Le financement à 100 % par les CEE à Torremila est assez atypique. Pour notre site de Bégles, Certinergy estime plutôt pouvoir financer 70 à 80 % du projet », explique Patrick Collin qui précise que Bégles sera équipé de nouveaux groupes froids fin 2020.

En parallèle, une réflexion sur l’isolation de certaines toitures est lancée, en particulier sur les sites les plus anciens et sur les entrepôts. Pour ces travaux, Certinergy n’a pas proposé de financements liés au CEE.

Sur le même sujet, lire aussi : La fromagerie Réo optimise sa consommation d’énergie

Une démarche RSE globale

« Les travaux de Torremila rentrent dans la démarche RSE globale du groupe », appuie Patrick Collin. Cémoi s’est engagé à limiter ses impacts environnementaux et à adopter une politique de ressources humaines responsable. Le groupe s’est aussi engagé sur ses approvisionnements, via le programme Transparence Cacao lancé en 2015, afin de maîtriser l’ensemble de la filière cacao dans laquelle il est impliqué en gérant chaque étape de transformation. Cette démarche s’inscrit autour de quatre axes de qualité : alimentaire (transparence sur l’origine et le process), aromatique, environnementale, mais aussi la qualité de vie du planteur (lui permettre de vivre de son travail, soutenir sa famille et investir dans son outil de production).

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