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Rians tente la mutualisation croisée


Rians possède cinquante camions frigorifiques d'une capacité d'environ 60 palettes.
Dotée de sa propre flotte de camions, la société Rians tente d'optimiser les derniers kilomètres de ses livraisons ainsi que les trajets de retour, grâce à la mutualisation croisée.

Implanté dans le Centre, Rians (Laiteries Hubert Triballat) s'est doté dès sa création de sa propre flotte de camions frigorifiques, qui en compte aujourd'hui cinquante. La mutualisation est un principe que la société connaît bien et pratique depuis de nombreuses années. « Le Centre est une région mal desservie par les réseaux routiers. Le seul moyen d'accéder au bassin parisien par exemple était d'avoir sa propre flotte. C'est historique chez Rians », souligne Vincent Bagès, directeur supply chain et achats de la société Rians. Un partenariat historique existe entre Rians et la marque Sojasun de la société Triballat-Noyal, installée près de Rennes. Cette dernière gère la livraison des produits Rians entre Rennes et Bourges ainsi que dans une grande partie de l'Ouest français. Depuis le début de l'année, Rians a décidé d'aller plus loin dans l'optimisation de sa chaîne logistique et a mis en place le principe de la mutualisation croisée, permettant d'optimiser les derniers kilomètres de livraison ainsi que les trajets de retour.

100 % de nos volumes sont mutualisés sur les premiers kilomètres, tandis que nous ne sommes qu'à 75 % pour les derniers

Transport de produits concurrents

Les camions Rians récupèrent ainsi les débords du transporteur pour aller livrer un point de vente. Auparavant, Rians déposait un certain nombre de palettes dans les entrepôts du transporteur qui livrait un client, pendant que les camions Rians poursuivaient leur route pour satisfaire la commande d'un autre client à la même heure. « 100 % de nos volumes sont mutualisés sur les premiers kilomètres, tandis que nous ne sommes qu'à 75 % pour les derniers. Le principe est d'utiliser la mutualisation croisée pour optimiser les 25 % des volumes restants », explique Vincent Bagès. Ces 25 % étaient gérés par des prestataires locaux sur les derniers kilomètres. Les tests réalisés par Rians en décembre 2013 lui ont semblé concluant. Les mois de janvier et de février étant plus calmes, les débords des transporteurs ont été moins nombreux. Les volumes du mois de mars semblent être repartis à la hausse, rendant la mutualisation croisée plus efficace. Rians se retrouve donc à transporter des produits concurrents, car le principe ne semble fonctionner qu'avec des produits similaires en termes de DLC et d'heure de livraison. « Nous avons fait des essais avec d'autres produits, comme la volaille, mais les contraintes ne sont pas les mêmes. Cela marche très bien avec les produits laitiers frais », précise Vincent Bagès.

Intégrer Rians comme prestataire logistique

Pour que le principe fonctionne, les transporteurs locaux doivent également intégrer, dans leur système d'information et dans leur gestion de commande, la société Rians comme un prestataire possible. « Quand nous sommes allés voir les transporteurs pour leur proposer cette idée, ils ne nous ont pas compris. Certains ont désormais bien compris qu'ils peuvent faire appel à nous comme prestataire. Cela fonctionne très bien chez ceux qui ont saisi l'opportunité », précise Vincent Bagès. Quant aux trajets de retour, le taux de remplissage peut être encore amélioré, mais tout dépend de la zone car il faut logiquement qu'un bassin de production se situe à proximité. « Le taux de remplissage est plus intéressant autour de Lyon par exemple que sur Avignon. Nous sommes actuellement à 50 % pour le taux de retour, mais nous pouvons le faire progresser à 70 % », note le directeur supply chain.

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