Relance du porc cul noir avec les restaurateurs limousins
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Les porcs sont élevés en plein air intégral pendant 16 mois minimum.
Sous l'impulsion du syndicat du porc cul noir, 8 éleveurs limousins ont créé une coopérative pour développer le marché. Le maître-restaurateur Christophe Sénégas (Auberge de l'étang à Meuzac) a adhéré à la structure : il proposera prochainement des recettes à base de porc pour stimuler la filière. « La demande augmente plus vite que les cochons. En 2013, ces éleveurs ont produit 100 porcs sans véritable organisation. Le premier travail est de mettre en œuvre la production », explique Mickaël Delanotte, conseiller de la chambre d'agriculture de la Haute-Vienne. « Nous espérons produire 150 porcs en 2014 et 800 porcs d'ici à 2017. Les élevages ont triplé leur nombre de truies et nous avons recruté 2 nouveaux éleveurs. Un porc cul noir est acheté entre 450 et 500 euros à l'éleveur, on a donc ajouté des perspectives économiques à une démarche patrimoniale de préservation de la race », poursuit-il. Les GMS et les boucheries-charcuteries traditionnelles absorbent 60 à 80 % des volumes. Le reste est acheté par des chefs limousins. Le restaurant Ripaille de Fey-tiat (87) vient d'intégrer dans son burger une tranche de poitrine de porc cul noir pour rehausser le bœuf Limousin Prestige : « Il vend une quinzaine de burgers par jour ! Il prévoyait 1 à 2 kg de porc par mois, mais ça lui fait à peine la semaine », confie Mickaël Delanotte. La coopérative commercialise aussi des produits sous sa nouvelle marque « l'Écusson noir », comme bientôt du saucisson sec. Le cahier des charges fixe une aire géographique qui s'étend au Limousin, à la Charente limousine et une partie de la Dordogne.