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Quelle stratégie pour la nouvelle IGP bœuf irlandais nourri à l’herbe

L’IGP du bœuf irlandais nourri à l’herbe n’a pas encore un an, mais est déjà présente dans les rayons de supermarchés italiens. La restauration française est un autre débouché que les entreprises comptent explorer rapidement. Tour d'horizon de la stratégie irlandaise en 3 questions. 

affiche publicitaire en italien sur l'igp boeuf irlandais
L'Italie est le premier marché sur lequel on trouve de la viande bovine irlandaise sous l'IGP nourrie à l'herbe
© Bord Bia

« Une IGP, ce n’est pas créer un nouveau produit, mais valoriser le produit existant, on met ainsi en avant le meilleur de la production Irlandaise de viande bovine », commence Germain Milet spécialiste du marché de la viande pour Bord Bia. 

« On met ainsi en avant le meilleur de la production Irlandaise de viande bovine »

Sur quels marchés l’Irlande veut commercialiser son IGP ?

« Notre première cible, c’est l’Italie, il n’y a pas de protectionnisme en GMS et le bœuf irlandais y est déjà très présent » explique Germain Milet, qui tranche, « à court terme, c’est là que l’IGP a le meilleur potentiel ».

« Notre première cible, c’est l’Italie » 

Depuis le printemps dernier une découpe de bœuf irlandais IGP, un cœur de rumsteak, est ainsi commercialisée dans la chaîne de supermarchés Esselunga. « Quelques-unes de plus vont y arriver sous peu », précise le spécialiste de Bord Bia.

Lire aussi : Bovins : 3 facteurs à prendre en compte pour comprendre le marché irlandais

En France, la RHD peut être intéressée

« En France, la grande distribution n’est pas le scenario que l’on privilégie même si l’on peut très bien imaginer une offre premium pour la St Patrick », réfléchit Germain Milet. Mais c’est bien la restauration hors foyer, déjà acheteuse de viande bovine irlandaise qui est visée. « Il faudra voir quels sont les clients qui ont le potentiel pour valoriser l’IGP et payer le premium pour ça ».  En Belgique en revanche, la GMS est une des cibles, « nous allons y communiquer auprès du grand public », prévoit-il. 

Quel bilan de l’IGP bœuf irlandais pour le moment ?

« Ça fait seulement 10 mois que l’IGP existe, il a notamment fallu 3 mois pour agréer les premiers abattoirs, et nous ne sommes présents en Italie que depuis le printemps, il est un peu tôt pour le bilan », calme Germain Milet. Toujours est-il que le surcoût lié à l’IGP (contrôle des carcasses, agréments…) sera peu à peu dilué dans les volumes. « Cette démarche tire toute la filière vers le haut », se réjouit le spécialiste. 

Lire aussi : Petits veaux : les exportations irlandaises vers les Pays-Bas menacées, quelles conséquences ?

Combien de bovins sont concernés ?

Dans les faits près de la moitié des bœufs et génisses irlandais sont conformes à ce cahier des charges, donc près de 600 000 animaux par an pourraient à terme être labellisés. 

Quel cahier des charges pour l’IGP bœuf irlandais nourri à l’herbe ?

Deux critères sont retenus sur les pratiques d'élevage : l’animal est au moins à 90 % nourri à l’herbe et il pâture au moins 220 jours par an de pâture dans sa vie. Les animaux concernés sont en majorité des bœufs et génisses, de moins de 36 mois et de conformation O- ou supérieure, pour un niveau d’engraissement entre 2+ et 4+. La couleur du gras et de la viande est aussi vérifiée, seules les colorations conformes au nuancier de l’IGP sont acceptées. Fermes et abattoirs doivent être agréés. 

 

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