Beurre : les stocks montent en Europe, les prix baissent
Le marché européen est plus fourni en produits laitiers sur cette seconde partie de l’année, ce qui se traduit par des tassements de prix, notamment en beurre, dont les importations communautaires ont atteint des records.
Le marché européen est plus fourni en produits laitiers sur cette seconde partie de l’année, ce qui se traduit par des tassements de prix, notamment en beurre, dont les importations communautaires ont atteint des records.

Poudres de lait, fromages et beurre sont plus disponibles sur le marché européen actuellement. D’une part, les exportations sont sous pression et tendent à diminuer, de l’autre la collecte augmente modérément et, enfin, les importations progressent dans le cas du beurre.
Une hausse très légère de la collecte de lait
Au deuxième trimestre 2025, la collecte laitière de l’UE a progressé de 0,06 %, calcule AHDB. Ur juillet, l’ensemble UE+ Royaume-Uni voyait sa collecte augmenter de 0,4 %. La collecte progressait en juillet en France (+0,6 % sur un an), mais baissait en Allemagne (-0,9 %). A noter que sur le début du mois de septembre, la collecte allemande dépassait tout de même de près de 4 % son niveau de l'an dernier, selon les données d'Ami.
Des exportations de produits laitiers en baisse
Les exportations de produits laitiers de l’Union européenne ont reculé de 2,7 % au deuxième trimestre 2025, les plus fortes baisses étant accusées par la poudre de lait entier puis le fromage. La poudre de lait entier pâtit de son manque de compétitivité, de la force de l’euro face au dollar et d’une demande maussade en Asie et au Moyen-Orient. En juillet, les exportations d’équivalent lait UE27+UK ont reculé de 3,2 % sur un an, rapporte StoneX. On note une dynamique sur le beurre, d’Irlande vers les États-Unis, avant la mise en place des droits de douane. Les exportations de poudre de lait écrémé se sont aussi ressaisies, les hausses vers l’Arabie saoudite, la Malaisie et le Maroc gommant les baisses vers l’Algérie et les Philippines
Les stocks de beurre se reconstituent
Les fabrications de beurre progressent actuellement dans l’Union européenne (+2,4 % au premier semestre comparé à l’an dernier, selon Bruxelles), près d'un quart de cette production supplémentaire a été réalisé en Allemagne. Mais la France, l'Irlande et la Pologne ont également produit des quantités importantes.
La progression des importations a, pendant ce temps, dépassé le petit rebond des exportations. D’après les données de la DG Taxud (ou DG Fiscalité et Union Douanière), relayées par l'Idele, les importations européennes de beurre et butteroil ont atteint 34 600 tonnes en cumul sur les 36 premières semaines de l’année (x2,8 /2024), un record. L’Idele précise que la Nouvelle-Zélande est devenue, pour la première fois, premier fournisseur de beurre de l’IE (11 600 tonnes, soit une multiplication par neuf des volumes de l’an dernier, grâce à l’accord de libre-échange), devant le Royaume-Uni (10 500 t, + 7 %), l’Ukraine (5 400 t, multiplié par neuf) et les États-Unis qui arrivent sur le marché communautaire avec 1 700t.
Chute des prix du beurre
De quoi voir le beurre plus présent sur le marché communautaire. Un mouvement qui se traduit sur les cotations, avec une moyenne communautaire à 644 €/100 kg en semaine 37, soit une baisse de 8,1% en quatre semaines. Aux Pays-Bas, la cotation est dorénavant aux alentours de 5 600 €/tonne, l’Allemagne à 5 825 €/tonne et la France sous les 5 700 €/tonne, selon StoneX.
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Les disponibilités de fromages sont larges
Les stocks de fromages se sont reconstitués ces derniers mois, en lien notamment avec le manque de compétitivité à l’export. Les ventes ont reculé vers les États-Unis, la Chine et le Moyen-Orient.
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