Aller au contenu principal

Prêts à travailler pour la restauration collective parisienne ?

Présente aux assises du commerce équitable, Audrey Pulvar, adjointe à la Mairie de Paris,, a redonné les objectifs en terme de restauration collective : des produits 100% durables d’ici à 2027 et venant d’un rayon de 250 km autour de la capitale. La Ville, toujours à la recherche de producteurs pour atteindre ses objectifs, a rejoint l’association AgriParis Seine créée en juillet.

La commune a rejoint l'association AgriParis Seine pour soutenir les filières bio et durables.
Audrey Pulvar (au centre) a rappelé les objectifs de la Mairie de Paris en terme de restauration collective d'ici 2027.
© K.BERTIN

Le 21 novembre 2023, la journaliste Audrey Pulvar, désormais adjointe à la Mairie de Paris, en charge de l’alimentation durable, de l’agriculture et des circuits courts participait aux assises du commerce équitable à Paris. 

Invitée à s’exprimer au court d’une table ronde intitulée : « Quels leviers publics et privés pour transformer nos modes de consommation ? », l’élue est revenue sur le plan ambitieux de la mairie de Paris de rendre la nourriture de sa restauration collective plus durable et plus écologique. Une gageure quand on sait que chaque année, 30 millions de repas sont servis dans les cantines municipales parisiennes.  

Lire aussi : Toutes les données pour intégrer des circuits courts

100% durable et 100% produits de saison d'ici à 2027

«La restauration collective permet des choix politiques. Notre plan 2022-2027 a fixé des objectifs précis. D’ici à 2027, il faudra que la nourriture soit 100% durable, 100% produits de saison, 75% issue de produits bio et 50% de ces denrées devront être produites à moins de 250 km de Paris. Nous avons fait le choix de soutenir les filières locales afin de permettre à tous l'accès à une nourriture saine », rappelle Audrey Pulvar.

Lire aussi : Alimentation et climat : l’appel à projets change d’échelle

AgriParis Seine, une association pour soutenir les filières bio et durables locales

Pour accompagner cette transition, la Mairie de Paris fait partie de l’association AgriParis Seine, lancée en juillet 2023. Cette dernière regroupe six collectivités en plus de Paris  (Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole, Département de Seine-Saint-Denis, Métropole de Rouen Normandie, Métropole du Grand Paris, PETR du nord de l’Yonne et Eau de Paris). 

Ses missions principales sont de réduire l'impact de la production alimentaire sur l'environnement, soutenir les filières bio et durables par la demande, et donc d'assurer aux à ces producteurs des débouchés pour les restaurations collectives. L’association peut ainsi accompagner ses membres dans leur réponse à des appels à projet. AgriParis Seine voulant également cartographier et analyser l'offre et la demande, les producteurs en bio et en circuit courts, intéressés et présents sur ces territoires peuvent se faire connaître.

La politique de la Maire de Paris entre en résonance avec notre action

Une idée qui a séduit Florent Dalmasso, directeur de l’association Agricourt à Eurre dans la Drôme. «La politique de la Mairie de Paris vers les produits locaux est en résonance avec notre action. Nous représentons les producteurs de notre territoire qui en matière de marchés publics pour la restauration collective doivent ferrailler avec des grands noms nationaux et internationaux très compétitifs en terme de prix. La loi Egalim permet désormais à nos agriculteurs de fournir 40% de la nourriture servie dans les collèges de la Drôme. » 

Demain la notion de «produits locaux» dans les marchés publics ?

Pour Florent Delmasso, la Mairie de Paris peut jouer le rôle de précurseur dans ses futurs marchés publics. « Pour l’instant, il est interdit de mentionner l’exigence de produits locaux dans un marché. L’initiative de la Ville de Paris va peut-être nous permettre de gagner ce droit. »

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

pièce de boeuf argentin
Comment le bœuf argentin gagne les boucheries de France

Le succès des restaurants de bœuf argentin à Paris s’étend aux boucheries de luxe. Sa notoriété en Europe est soignée en amont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio