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VIANDE
Près de 7 millions d’euros d’investissement dans les abattoirs du Cantal

L’État vient de lancer un programme de modernisation des abattoirs en s’appuyant sur le plan France Relance. Dotée de 115 millions d’euros, cette mesure a sélectionné 132 projets, dont 3 dans le Cantal.

Dans le Cantal, trois abattoirs ont été retenus par France Relance, dont celui de Neussargues pour 97 500 euros. La sous-préfète à la relance, Cécilia Mourgues, a visité le site en mars 2021.
Dans le Cantal, trois abattoirs ont été retenus par France Relance, dont celui de Neussargues pour 97 500 euros. La sous-préfète à la relance, Cécilia Mourgues, a visité le site en mars 2021.
© Christel Jahnich/Apap

Au pôle viande d’Aurillac, le plan abattoir du gouvernement a été un véritable « accélérateur de particules » pour entreprendre des travaux d’un montant de 4,3 millions d’euros. « Notre projet était déjà bien mature, mais l’aide de France Relance d’un montant de 1,7 million d’euros, soit 40 % de nos investissements, nous a décidés à sauter le pas, explique Thierry Brousse, directeur de la branche viande du groupe Altitude. On est dans des filières à faible valeur ajoutée où ce type d’aide incitative est la bienvenue. »

Pour être éligibles, les investissements matériels ou immatériels doivent en priorité optimiser la rentabilité économique de l’outil et améliorer les conditions de travail du personnel, le bien-être animal et le bilan environnemental.

Ce type d’aide incitative est la bienvenue

À Aurillac, le projet s’articule autour de trois volets : le bien-être animal avec l’aménagement de la bouverie et de la chaîne d’abattage porc ; le développement de la partie transformation, avec la création d’un atelier piéçage, et l’extension des frigos et, enfin, l’aménagement du traitement des eaux usées en lien avec l’augmentation des capacités de l’abattoir qui vont passer de 9 000 à 12 000 tonnes équivalent carcasse par an.

Abattoir municipal de Laroquebrou

À Laroquebrou, l’abattoir municipal géré par la SAS Brunhes va bénéficier d’une aide de 91 200 euros pour moderniser ses installations en ciblant le bien-être animal et le développement des circuits courts. « Grâce à cette aide, nous allons investir dans un restrainer ovin », indique Jonathan Junhes, gérant de l’abattoir. Un système qui, en amenant un par un les agneaux à l’anesthésie, participe au respect du bien-être animal. « Nous allons aussi remettre à niveau l’électricité qui alimente les frigos et les chaudières », précise-t-il. L’abattoir qui emploie une quinzaine de salariés va investir plus de 250 000 euros.

Pôle viande de Neussargues

Au pôle viande de Neussargues, le plan France Relance va aider l’abattoir à finir les travaux d’aménagement qui ont démarré en 2018. Les bouveries ont été réaménagées pour améliorer le bien-être animal et la sécurité du personnel ; les deux chaînes d’abattage ont été restructurées pour rationaliser la production et réaliser des économies d’échelle. Une salle de transformation a aussi été créée, le tout pour un coût de 2,1 millions d’euros.

Cette seconde tranche de travaux d’un montant de 243 647 euros, soutenue à hauteur de 97 500 euros par France Relance, va permettre de continuer la modernisation du bâtiment existant. À venir, l’acquisition d’équipements pour améliorer le bien-être animal et d’équipements de prétraitement des eaux usées pour réduire l’impact environnemental. « C’est un abattoir central grâce à sa proximité avec les autres départements, souligne Didier Achalme, président de Hautes Terres Communauté qui porte le projet. Notre objectif est de conforter et de développer son activité en cohérence avec le plan alimentaire territorial. Nous voulons donner de la valeur ajoutée à la production locale et l’abattoir est en première place : 700 éleveurs multi-espèces sont clients et son atelier de découpe permet de valoriser 250 tonnes de viande par an. »

Contrôles renforcés

Le plan abattoir instauré par le ministère de l’Agriculture vise à accompagner la modernisation des outils d’abattage, mais aussi à renforcer les contrôles. Des mesures « inédites » ont été prises pour renforcer les pratiques de surveillance et, le cas échéant, les sanctions. Ainsi, dès septembre, en plus des contrôles existants, de nouveaux contrôles généralisés devaient être lancés inopinément avec un relevé des éventuelles non-conformités et mise en place de mesures correctives. Autre nouveauté : la création d’une force d’inspection nationale en abattoirs (Fina) qui interviendra partout sur le territoire à la demande des préfets ou de la DGAL pour gérer les cas les plus difficiles. À noter que parmi les projets d’investissement, 46 sur 123 incluent des dispositifs de contrôle par vidéosurveillance.

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